« Sauvons nos mers », a appelé mardi le secrétaire général des Nations Unies, alors qu’il dévoilait une étude montrant une augmentation inquiétante du niveau des eaux dans le Pacifique.
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Un « SOS global » a été lancé lors du sommet du Forum des îles du Pacifique, mardi 27 août. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’appuie sur de nouvelles recherches qui confirment une hausse du niveau de la mer plus rapide dans cette région par rapport à la moyenne mondiale : plus 15 cm en 30 ans contre un peu plus de 9 cm en moyenne dans le reste du monde. Les causes en sont le réchauffement climatique dans la région et les courants océaniques. La question de l’avenir de ces territoires se fait donc de plus en plus pressante.
Globalement, les nouveaux records de température enregistrés cet été témoignent de la poursuite du réchauffement climatique. L’été 2024 a été marqué par des vagues de chaleur en Chine et au Mexique, des incendies en Grèce, des sécheresses en Italie et en Espagne, etc. L’Europe a connu son deuxième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré. Et le 15 août, la température moyenne à la surface de la Méditerranée a atteint un record de 28,9 degrés.
Une partie de l’Hexagone a toutefois un peu échappé à cet été caniculaire. Le nord et l’ouest de l’Hexagone, ainsi que l’Allemagne et les îles britanniques, ont été relativement épargnés par la surchauffe. Alors que d’habitude, 15 % des 2 000 stations de mesure de Météo France atteignent 40 degrés durant l’été, cette année, seules 2 % ont atteint ce seuil, rapporte Christine Berne, climatologue à Météo France. Cela s’explique par la position atypique d’un anticyclone sur l’Europe de l’Est et la Méditerranée pendant une bonne partie de l’été, qui n’a pas permis à la chaleur de s’installer dans le nord-ouest du pays. Mais le sud de la France a en revanche été chaud.
Globalement, les températures ont été plus élevées en août qu’en juillet. Cela nous rappelle qu’il ne faut pas confondre météo et climat, et pour reprendre une métaphore employée par le climatologue Christophe Cassou, membre du GIEC, si l’on compare avec le cinéma, le climat est le scénario, la météo, seulement une séquence. Nous avons connu cet été une séquence moins chaude en Europe du Nord que chez nos voisins du sud de l’Europe, mais le scénario du film reste le même : celui du réchauffement climatique. Les scientifiques du service d’observation Copernicus ont d’ores et déjà annoncé que 2024 sera probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre.