Un seul coureur hors-jeu malgré d’énormes écarts à l’issue de la 15e étape du Tour de France

Il a lancé son vélo comme il le fait habituellement dans une arrivée en masse. Une fois son effort achevé, Arnaud Démare est rapidement descendu de selle, épuisé, avant de s’adosser contre une barrière au sommet du Plateau de Beille, le dernier des cinq cols pyrénéens escaladés ce dimanche. Le sprinteur français, arrivé en 152e et dernière position, à 52’37 » du vainqueur du jour Tadej Pogacar (UAE Emirates) a été sauvé de l’élimination pour seulement 45 secondes. Son état une fois la ligne franchie a témoigné de l’effort fourni sur un terrain qu’il abhorre.

Quelques minutes plus tard, Bram Welten (DSM-Firmenich Post NL) apparaissait à son tour. Mais c’était trop tard. Le gong avait sonné. Lorsqu’il a pris conscience de son éviction de la Grande Boucle, le Néerlandais n’a pas caché son émotion. Il fallait franchir la ligne 53’22 » au plus tard après le vainqueur du jour pour espérer repartir de Gruissan mardi.

Mark Cavendish (Astana Qazaqstan) et une centaine d’autres coureurs, arrivés plus de 40 minutes après Pogacar, ont eux aussi senti le souffle de l’élimination sur leur cou. Une vingtaine d’entre eux doivent leur sauvetage à l’augmentation tardive des délais de 2%, compte tenu du rythme à nouveau effréné d’une étape infernale.

Preuve d’une course à deux vitesses, seuls 22 pilotes avaient franchi la ligne 20 minutes après la victoire de Pogacar. La dernière semaine de course risque de paraître très longue. Avant cela, la deuxième journée de repos sera sans doute appréciée à sa juste valeur.