Dans la jungle d’Amérique du Sud, à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, près du fleuve Orénoque, des archéologues ont fait la découverte spectaculaire d’une des plus grandes collections d’art rupestre au monde : plus de 1000 motifs animaliers sont gravés sur des falaises sur 70 km. .
Cette découverte inédite marquera sans aucun doute l’histoire de l’archéologie. En 2024, des chercheurs ont découvert des figures rupestres gravées sur des falaises le long du fleuve Orénoque en Amérique du Sud.
Sur 70 kilomètres, les archéologues ont pu admirer gravures précolombiennes représentant des animaux gigantesquescomme les vautours, les singes, les raies pastenagues, les jaguars ou encore les crocodiles mais, aussi personnages et motifs géométriques. Ils ont détaillé leurs conclusions dans la revue scientifique Antiquité.
« Il s’agit le plus souvent de quadrupèdes et d’oiseaux de profil, ainsi que de figures humaines en plan, qui peuvent être situées au-dessus ou au-dessous des serpents, ou dans le cas de serpents verticaux, de chaque côté », détaillent les auteurs.
Une gravure de serpent de 40 mètres de long
Tous ces pétroglyphes mesurent plus de 10 mètres à l’exception d’un. La connexion est accordée à un immense serpent de 40 mètres de long. De quoi donner le vertige !
Ce dessin de serpent est situé dans le quart supérieur d’une falaise de 200 mètres de haut. A proximité de ce reptile gargantuesque sont également gravés 7 autres serpents dont le plus petit s’étend sur 16 mètres et des poteries datant de deux millénaireségalement décoré de motifs de serpents similaires.
« Ces gravures ouvertes sont réalisées en abrasant les surfaces d’inselbergs granitiques qui ont été colorées en noir par des biofilms de cyanobactéries pour exposer la roche sous-jacente plus claire. »
Ce qui surprend les archéologues, c’est la localisation de ces gravures. En fait, elles ont été réalisées en endroits difficiles d’accès sur des falaises très hautes et verticales. Pour cause, selon les auteurs de la publication, ces dessins sont visibles de très loin, entre 500 mètres et 1 kilomètre. Selon les chercheurs, ces pétroglyphes, vieux de plus de 2000 ans, servaient à délimiter les territoires et les routes commerciales communautés vivant dans cette région à l’époque.
Modèles d’une culture amérindienne
Selon les archéologues, ces motifs ne sont pas anodins. Ils véhiculent la culture des peuples amérindiens. Par exemple, le serpent et son venin représentent pour les peuples autochtones d’Amérique du Sud, le danger. « On dit que les serpents déclenchent des inondations cosmiques et sont décrits comme des prédateurs cannibales. » détaille la publication. Ils sont aussi tous les deux une référence au mythe de la création du monde. « Dans les mythes Arawak et Tukanoan du nord-ouest de l’Amazonie, des serpents ont émergé de sources chthoniennes, créant finalement les rivières et les voies navigables métaphoriques du monde telles que la Voie lactée.
A ce jour, la plus grande représentation connue de cet animal se situe dans une colline californienne, avec un serpent de 411 mètres de long et 900 ans !
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