Un satellite Starlink se désintègre dans le ciel français, un spectacle qui deviendra bientôt commun
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Un satellite Starlink se désintègre dans le ciel français, un spectacle qui deviendra bientôt commun

Un satellite Starlink se désintègre dans le ciel français, un spectacle qui deviendra bientôt commun

De la Haute-Normandie au Territoire de Belfort, en passant par toute l’Île-de-France, le ciel s’est illuminé cette nuit pour des millions de Français. En cause : un satellite Starlink, cette fois dans l’atmosphère et en pleine désintégration.

Compte tenu de sa chute particulièrement lente, les avis étaient unanimes : il ne pouvait s’agir d’un météore. Hier soir, vers 21h30 dans le ciel du nord de la France, de la Belgique, du Luxembourg, de la Suisse et de l’Allemagne, un satellite a illuminé le ciel en formant une très longue traînée, suivant une trajectoire vers le sud-est. Il s’agissait de Starlink-2382, une étoile envoyée en orbite le 11 mars 2021 et qui faisait partie de celles actuellement hors d’usage, dérivant autour de la Terre et perdant progressivement de l’altitude.

Grâce aux données collectées par le site Orbit Ing-Now, nous avons désormais accès à un graphique montrant l’altitude du satellite au cours des dernières semaines. Envoyé à environ 500 kilomètres, l’appareil a perdu de la hauteur et a passé ses dernières semaines depuis la mi-juillet entre 350 et 300 kilomètres. En dessous de cette altitude, ses premiers frottements avec l’atmosphère l’ont particulièrement ralenti et expliquent la chute brutale observée la nuit dernière. C’est à ce moment que ses modules se sont désintégrés.

L’évolution de l’altitude du satellite Starlink-2382 qui s’est désintégré la nuit dernière au-dessus de la France © Orbit Ing-Now

Entrée dans l’atmosphère à 28 000 km/h

Évidemment, ces mouvements de satellites sont particulièrement surveillés et les prévisions s’accordaient autour d’une entrée dans l’atmosphère ce mardi 27 août. Starlink-2382 ne s’est désintégré qu’avec 3 minutes de retard, a partagé le compte X Xplora. S’il a semblé plus lent qu’un météore, cela s’expliquerait aisément : sa vitesse n’aurait été que de 8 kilomètres par seconde, soit 28 000 km/h. Généralement, les météores arrivent à une vitesse comprise entre 11,2 et 72 km/s.

En perdant de l’altitude, le satellite Starlink-2382 a pris de la vitesse, atteignant 28 000 km/h au moment de sa désintégration dans l’atmosphère. Une vitesse relativement faible comparée à celle des météores. © Orbit Ing-Now

En conquérant l’orbite basse, les satellites Starlink ont ​​fini par devenir majoritaires. Sur les plus de 10 000 étoiles actuellement en orbite, plus de 6 000 sont issues du service Internet par satellite Starlink. Les lancements sont de plus en plus fréquents et, alors que SpaceX prévoyait de lancer lundi dernier la mission habitée Polaris Dawn, deux autres lancements Starlink étaient prévus à la même heure, depuis le même pas de tir. L’objectif de Starlink est d’atteindre 12 000 appareils actifs.

Ci-dessous, le lancement en question de la mission SpaceX du 11 mars 2021, avec 60 satellites à bord dont Starlink-2382.

La durée de vie des satellites Starlink

Des épisodes comme celui survenu hier soir au-dessus de la France risquent de se produire fréquemment, car la durée de vie des satellites Starlink n’est que de cinq ans. SpaceX travaille sur de nouvelles générations avec une meilleure longévité, mais nous verrons le retour de nombreux appareils de première génération dans les années à venir.

Bien entendu, après avoir épuisé toute leur énergie, les satellites ne fonceront pas directement vers la Terre ; la phase de dérive prend parfois des années.

Il faudra aussi compter les ratés. Chez SpaceX, ils ne sont pas fréquents. Cela dit, on peut en compter un, qui s’est produit début juillet. Lors d’un lancement d’une cargaison de 20 nouveaux satellites, la fusée Falcon 9 n’a pas réussi à dessiner une trajectoire suffisamment haute, à cause du moteur du deuxième étage. Les satellites ont été déployés, mais trop bas par rapport à l’altitude de 550 kilomètres qu’ils étaient initialement censés prendre.

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