Un sans-abri responsable des inondations sous le pont de Baimbridge lors d’intempéries ? Une hypothèse mais pas la seule
La RN1, sous le pont de Baimbridge sous l’eau. Une image spectaculaire lors de fortes pluies. Quelles explications ? Selon Route de Guadeloupe, c’est une personne sans abri qui habite sous le pont qui est à l’origine de l’inondation de cette portion de route. Une hypothèse qui n’explique pas tout.
Le 26 septembre, la RN1, sous le pont de Baimbridge, est submergée par la montée des eaux suite à de fortes pluies.
Une scène loin d’être anodine, frappante pour les automobilistes contraints de faire demi-tour pour éviter d’abîmer leur véhicule, soulève plusieurs interrogations. Trois semaines après cet événement, Routes de Guadeloupe avance une première hypothèse, attribuant en partie cette inondation aux agissements d’un sans-abri vivant sous le pont.
Selon Sully Pandolphe, directeur des Routes de Guadeloupe, le SDF jette régulièrement des débris comme des bouteilles en plastique et en verre dans le canal situé sous le pont, contribuant ainsi au bouchage des canalisations. « Il passe vraiment sous le pont. Ce qu’il fait, c’est que tous les débris qu’il a tombent directement dans le point bas » explique-t-il. Pour lui, cela finit par gêner l’évacuation des eaux les jours de fortes pluies.
Une solution envisagée par Routes de Guadeloupe serait de faire appel à la police municipale pour déplacer le sans-abri.
Cependant, cette hypothèse à elle seule ne suffit pas à expliquer pleinement la situation.
Un rapide coup d’œil sur le canal révèle que d’autres facteurs aggravent le problème. Les détritus jetés par les automobilistes et le manque d’entretien des canalisations remplies de boues et de déchets verts apparaissent également comme des causes importantes de blocage.
Malgré le nettoyage de ce point bas, le manque de civisme des usagers et une maintenance parfois incomplète, notamment « après la tonte« , contribuent à la récurrence des inondations, reconnaît Sully Pandolphe.
Le directeur des Routes de Guadeloupe souligne que la responsabilité n’incombe pas uniquement aux conditions météorologiques exceptionnelles. Il appelle à une prise de conscience collective : «Il y a beaucoup de gens qui jettent les canettes, les bouteilles, le papier… Et puis, les caniveaux finissent par se remplir.«
Les pluies du 26 septembre rappellent que si des mesures concrètes ne sont pas prises, les mêmes causes entraîneront inévitablement les mêmes conséquences lors des prochaines intempéries.