Un Russe-Ukrainien arrêté à Roissy avec des explosifs : ce que l’on sait
Un Ukrainien-Russe est actuellement en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), soupçonné d’avoir planifié une action violente, après s’être blessé avec un engin explosif.
Gravement brûlé dans sa chambre d’hôtel
« Le 3 juin 2024 au soir, un homme de nationalité ukrainienne et russe a été pris en charge par les pompiers dans un hôtel du Val-d’Oise alors qu’il subit d’importantes brûlures suite à une explosion », affirme le Parquet national antiterroriste (Pnat). Le jeune homme a été blessé à la tête, a précisé l’une des sources proches du dossier.
L’homme a été placé en garde à vue lundi soir, a indiqué une source proche du dossier. AFP.
Matériel pour fabriquer des engins explosifs
Il disposait d’une chambre d’hôtel à son nom à Roissy-en-France (Val-d’Oise), ville où se trouve l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle, selon deux sources proches du dossier.
Dans cette pièce, les enquêteurs ont découvert « produits et matériaux destinés à la fabrication d’engins explosifs »ajoute le Pnat. « L’un de ces engins avait explosé. »
Ancien soldat de l’armée russe du Donbass
L’homme, qui possède des passeports russe et ukrainien, est âgé de 26 ans. Il était arrivé » récemment « en France selon une source proche de l’enquête. « Originaire du Donbass »le suspect semble porter un « engagement pro-russe »après avoir « a combattu pendant deux ans dans l’armée russe »a indiqué la source proche de l’enquête à AFP.
Aucune des sources interrogées par AFP n’a pas pu, à ce stade, préciser si le suspect est accusé d’avoir agi seul ou s’il est soupçonné d’avoir des complices.
Enquête en cours
Mardi, le parquet antiterroriste s’est emparé des faits et a ouvert une enquête sur des soupçons de projet d’action violente.
Plus précisément, le Pnat a retenu les accusations de participation à une association de malfaiteurs terroriste, ainsi que de détention d’explosifs ou de substances destinées à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.
Les premiers éléments de l’enquête ont motivé cette saisine.
Par ailleurs, l’organisation des cérémonies du 80ème anniversaire du Débarquement de Normandie, « avec la présence de nombreuses délégations étrangères » dans le pays, a été l’un des facteurs motivant l’ouverture d’enquêtes antiterroristes, selon cette source proche.
Le gouvernement refuse de dire si une attaque a été déjouée
Interrogé sur le sujet le France 2Gabriel Attal a refusé de dire s’il s’agissait d’un attentat déjoué.
Fin mai, avant cette arrestation, le ministère de l’Intérieur avait fait état de 50 attentats déjoués par les services de renseignement français depuis 2017.
Le dernier projet d’attentat déjoué, rapporté dans la presse le 31 mai, serait d’inspiration islamiste : un Tchétchène de 18 ans, inconnu des services de renseignement, a été inculpé et écroué le 26 mai pour avoir projeté de commettre un attentat. ciblant les épreuves de football des Jeux Olympiques de Saint-Etienne.