Pour mettre fin au trafic de drogue qui sévit dans sa rue, un retraité du quartier du Vieux-Nice à Nice (Alpes-Maritimes) a installé des pots de fleurs. Une technique payante, puisque le lieu a retrouvé son calme, affirme Le Figaroce jeudi.
Le retraité en avait assez du climat anxiogène dans lequel il vivait. « Ça criait sans arrêt, parfois à partir de 3 heures de l’après-midi et jusqu’à 5 heures du matin. Les odeurs de cannabis étaient insupportables», explique-t-il à nos confrères. Il a notamment photographié plusieurs trafiquants de drogue en train de fumer devant chez lui.
La tranquillité d’esprit à 8 500 euros
En 2020, le sexagénaire s’engage dans un combat contre ces dealers. Mais il était hors de question pour lui de recourir à la violence. « Les affronter n’aurait pas gagné ma cause. Ils attendaient juste ça, mais je n’ai jamais voulu être agressif », poursuit-il. Il a donc entrepris de végétaliser la rue.
L’objectif de cette initiative : remplir la rue de jardinières pour empêcher les trafiquants de s’installer. « Je suis vite entré dans le jeu et les voisins m’ont suivi », se réjouit-il. Au début, les pots de fleurs et les plantes ont été arrachés, mais cela n’a pas dissuadé les habitants. Il a fini par attacher les jardinières et replanter les fleurs. Au total, il aurait déboursé près de 8 500 euros en quatre ans.
Une solution saluée par la mairie
Si les riverains connaissent encore quelques nuisances, elles sont bien moins nombreuses que par le passé. Pour son initiative, le sexagénaire a obtenu l’aval de la municipalité, qui lui a même décerné la médaille du volontaire. De plus, un système de vidéosurveillance a été installé sur la façade d’un immeuble donnant sur rue.
Cela lui a pris quatre ans, mais le sexagénaire a atteint son objectif. Rue de l’Ancien Sénate, 141 jardinières ont été installées. Ils contiennent du laurier, des oliviers, du lierre et même du chèvrefeuille. Aujourd’hui, la rue est devenue très populaire auprès des touristes, désireux de prendre une photo à poster sur les réseaux sociaux.