un retour au calme en Nouvelle-Calédonie
Après un mois de troubles, la Nouvelle-Calédonie commence à revenir à la normale. « La semaine dernière, l’aéroport était gardé par la police avec des points de contrôle, seules les personnes autorisées pouvaient y accéder en empruntant des navettes dédiées obligatoires », a expliqué Charles Roger, directeur général des Chambres de commerce et d’industrie. industrie de Nouvelle-Calédonie.
A partir de lundi, l’aéroport sera rouvert, une décision émanant du Haut-commissariat de la République, représentant de l’Etat français sur l’archipel.
« Les passagers pourront venir par leurs propres moyens à l’aéroport qui ne sera plus gardé par la police. Toutes les compagnies pourront desservir l’aéroport, il n’y aura aucune restriction, y compris concernant le kérosène », a poursuivi Charles Roger, précisant que l’idée était de faire arriver les vols tard le matin ou tôt après-midi.
Couvre-feu prolongé de deux heures
La décision de rouvrir l’aéroport a été prise en raison de « la circulation diurne (…) rendue possible sur la RT1 », une double voie rapide reliant le centre de Nouméa à l’aéroport international de La Tontouta, rendu depuis longtemps inaccessible en raison des nombreux barrages routiers installés par l’indépendance. manifestants.
Le Haut-commissariat a également repoussé de deux heures le début du couvre-feu – qui court jusqu’à 6 heures du matin le lendemain – « au vu de l’amélioration de la situation et afin de faciliter le retour progressif à la vie normale ».
Le couvre-feu a été instauré le 14 mai, puis l’état d’urgence le lendemain, ce dernier ayant été levé le 28 mai.
Retour à l’école pour les enfants
En revanche, « les interdictions de vente d’alcool (exception pour les cavistes), de vente et de transport d’armes sont étendues ».
Par ailleurs, lundi, les élèves du primaire et du secondaire reprendront progressivement le chemin de l’école, selon les zones et les établissements. Les élèves des écoles primaires de la province du sud seront les premiers à retourner en classe, suivis par les collégiens la semaine prochaine, puis les lycéens à partir du 24 juin.
1,5 milliard d’euros de dégâts
Depuis le 13 mai, la Nouvelle-Calédonie est en proie à de violents troubles provoqués par l’adoption par l’Assemblée nationale d’un projet de loi de réforme constitutionnelle permettant un dégel du corps électoral, ce qui, selon ses opposants, marginaliserait davantage le peuple autochtone kanak.
Mercredi dernier, le président Emmanuel Macron a suspendu le projet de loi mais les indépendantistes entendent continuer à lutter jusqu’à l’abandon de ce projet qui, s’il était adopté, permettrait aux personnes présentes sur l’archipel depuis au moins dix ans de voter aux élections provinciales, cruciales pour la vie de l’archipel. l’archipel.
Selon le dernier bilan publié dimanche par le haut-commissariat, les émeutes ont fait neuf morts, dont deux gendarmes, et « aucun nouveau décès n’est à déplorer », a souligné le représentant de l’Etat, précisant que 248 policiers et gendarmes avaient été blessés et 1 187 personnes arrêtées.
Le coût des dégâts a été estimé à plus de 1,5 milliard d’euros, selon le haut-commissaire Louis le Franc.