Gravement blessé ce jeudi 4 avril, le collégien a été hospitalisé avant de décéder vendredi en début d’après-midi. Une enquête est ouverte pour assassinat, cinq personnes ont été interpellées.
LE garde des cinq personnesarrêté après la mort d’un jeune écolier âgés de 15 ans ce vendredi 5 avril à Viry-Châtillon, ont été levés, a appris BFMTV de source judiciaire ce dimanche en milieu de journée.
« Les cinq personnes ont été déférées à 16 heures au tribunal judiciaire d’Évry en vue de l’ouverture d’une information judiciaire », précise le procureur de la République.
Un adolescent « massacré »
Jeudi, vers 16 heures, l’adolescent rentrait chez lui à pied après un cours de musique au collège des Sablons à Viry-Châtillon (Essonne). L’écolier est seul, à une centaine de mètres de son école. En chemin, il croise la route de plusieurs personnes cagoulées qui s’en prennent alors violemment à l’adolescent.
« Il a été agressé entre deux cages d’escalier par trois ou quatre personnes qui l’ont frappé, qui l’ont massacré », raconte Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon. La rencontre lui sera fatale. Transporté avec un pronostic vital à l’hôpital Necker à Paris, et opéré en urgence, l’adolescent est décédé vendredi en début d’après-midi.
Le décès de l’écolier a été annoncé dans l’après-midi au personnel et à tous les élèves de l’école où avait été ouverte une unité psychologique. « Nous avons entendu les cris des enfants lorsqu’ils ont appris que leur ami était mort », rapporte, ému, Alexandre Touzet, vice-président du département de l’Essonne chargé de la sécurité, auprès de BFM Paris Île-de-France.
« C’est un moment qui restera très longtemps dans nos têtes et dans nos cœurs », poursuit-il après une pause. « C’est aussi de ce visage de la jeunesse dont il faut parler, de ces jeunes qui aimaient profondément leur camarade. »
A Viry-Châtillon, les larmes remplacent les mots, insuffisants pour exprimer la douleur ou la colère. « C’est difficile de parler d’un enfant » souffle Jean-Marie Vilain la gorge serrée. « Il avait tout pour avoir une vie agréable, une belle vie, un amoureux. Pouvoir vivre, faire du sport.
« J’imagine sa mère dans quel état elle doit être »
En larmes, le maire adresse ses pensées à la mère de l’adolescente. « Les professeurs sont sur le terrain, ses amis et puis nous aussi. Sauf qu’on souffre comme ça, mais j’imagine sa mère », a rapporté Jean-Marie Vilain. « Dans quel état elle doit être. »
En tuant l’écolier, ses agresseurs présumés ont déchiré le cœur d’une mère. Egalement d’une sœur, inscrite en sixième dans le même établissement que son grand frère. Dans le quartier où l’adolescent a été tué, c’est l’étonnement. L’incompréhension aussi. « Et deuxièmement, la colère », rapporte Sandra, une habitante du quartier où s’est déroulé le drame.
Le motif de cette attaque mortelle n’est pas encore connu. La situation pourrait changer puisque ces cinq personnes, une jeune fille de 15 ans, trois adolescents de 17 ans et un adulte de 20 ans, ont été mises en examen ce dimanche après-midi.
