Bourse Entreprise

Un restaurant franchisé McDonald’s condamné à Angers pour discrimination et harcèlement moral envers une salariée transgenre

Fin janvier 2023, elle est convoquée à « un entretien de recadrage » au cours duquel ses managers l’appellent par son prénom masculin et lui demandent de ne plus se maquiller.

Publié


Temps de lecture : 1 min

C'est en tant qu'homme que Syntia D. a été embauchée en septembre 2022 par un McDonald's, situé à une quarantaine de kilomètres d'Angers (Maine-et-Loire).  (SÉBASTIEN LAPEYRÈRE / HANS LUCAS / AFP)

Les prud’hommes d’Angers ont condamné, lundi 24 juin, un restaurant franchisé McDonald’s du Maine-et-Loire pour « harcèlement moral caractéristique » et « discrimination liée à l’identité de genre » à l’encontre d’une femme transgenre qu’il employait. . Dans la décision consultée par l’AFP, les prud’hommes considèrent notamment que Syntia D., 21 ans, « est victime de discrimination en raison de son identité de genre, à travers l’interdiction faite à ses collègues d’utiliser son prénom féminin et de la désigner comme féminine ».

C’est en tant qu’homme, et sous le prénom masculin qui lui a été donné à la naissance, que Syntia D. a été embauchée en septembre 2022 par ce McDonald’s, situé à une quarantaine de kilomètres d’Angers. Elle était à l’époque en transition de genre mais toujours un homme du point de vue de son état civil, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, avec un changement effectif à l’été 2023.

Début janvier 2023, tard après un rendez-vous médical, elle décide de se rendre directement au travail avec des vêtements féminins, de faux seins et du maquillage, expliquant qu’elle ressentait un certain « gentillesse » de son entreprise et de ses collègues. Mais très vite, Syntia D. affirme avoir été la cible de remarques et de pressions de la part de ses patrons. Fin janvier 2023, elle est convoquée « un entretien de recadrage » au cours de laquelle on l’appelle par son prénom masculin et on lui demande d’arrêter de se maquiller.

Dans les jours qui ont suivi, les responsables de Syntia D. ont tout fait pour empêcher l’utilisation de son nouveau prénom féminin, l’interdisant par affichage dans le restaurant et rappelant à l’ordre par écrit deux collègues qui l’avaient utilisé. adopté.

« C’est un bon résultat. Aujourd’hui, nous avons une décision mûrement réfléchie, avec des montants de dommages et intérêts qui peuvent paraître décevants par rapport à nos demandes, car nous avions demandé 30 000 euros. Nous en avons obtenu 7 000, plus l’indemnisation légale, soit environ 15 000 euros. « , a déclaré l’avocat de la jeune femme, Bertrand Salquain, à la sortie du tribunal. Syntia D., en arrêt maladie, s’exprime « relief ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page