Un responsable israélien affirme que le Hamas « entrave » tout accord en insistant sur l’arrêt de la guerre
Un haut responsable israélien a déclaré samedi à l’AFP que le Hamas « a gêné toute possibilité d’accord » trêve dans la bande de Gaza en insistant sur la fin de la guerre, lors de ses discussions au Caire avec les médiateurs.
« Les informations selon lesquelles Israël aurait accepté de mettre fin à la guerre dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers ou selon lesquelles Israël autoriserait une médiation pour garantir la fin de la guerre sont inexactes. Jusqu’à présent, le Hamas n’a pas abandonné sa revendication de la fin de la guerre et, ce faisant, il entrave la possibilité de parvenir à un accord. trêve, a déclaré ce responsable qui a requis l’anonymat.
Un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas a, de son côté, indiqué à l’AFP que les discussions de samedi au Caire avec les médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) n’avaient pas connu de succès. « pas de développement ». « Les négociations d’aujourd’hui (samedi) sont terminées et il y aura un nouveau cycle demain » Dimanche, a-t-il ajouté, sans plus de précisions.
Les médias ont rapporté samedi matin que Washington avait assuré au Hamas qu’Israël accepterait un cessez-le-feu une fois qu’un accord de trêve serait conclu. Depuis des mois, des médiateurs supervisent les négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour parvenir à une trêve dans la bande de Gaza, où les bombardements et les combats font rage depuis près de sept mois.
Libérations de prisonniers
Cette trêve est censée inclure notamment une pause dans l’offensive israélienne et la libération des détenus palestiniens en échange de celle des otages enlevés lors de l’attaque inédite menée depuis la bande de Gaza par le mouvement palestinien le 7 octobre dans le sud d’Israël. qui a déclenché la guerre. Depuis le 7 octobre, Israël et le Hamas n’ont conclu qu’une seule trêve, fin novembre. Elle a duré une semaine et a permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux, échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.
Vendredi, le Hamas a indiqué qu’il se rendrait au Caire dans un « esprit positif pour parvenir à un accord »tout en précisant rester « déterminé » obtenir « un arrêt total de l’agression » Israélien, « le retrait des forces d’occupation » israélien et « un accord d’échange sérieux » otages contre des prisonniers palestiniens.
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu répète à plusieurs reprises sa détermination à mener une offensive majeure sur Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza qu’il considère comme le dernier bastion du Hamas, et exclut de mettre fin à la guerre avant pour avoir détruit la Mouvement islamiste. Des propos qui, selon le Hamas, «visent clairement à faire échouer toute possibilité d’accord».
Des milliers de personnes, dont des proches d’otages, ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv pour exiger que le gouvernement Netanyahu conclue un accord de trêve permettant le retour des otages. Une pancarte ornée du portrait de Benjamin Netanyahu indique : « C’est vous qui mine tout accord ».