Un réseau de pédopornographie démantelé en France et en Allemagne, dix-neuf suspects interpellés

Dix-neuf personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau de pédopornographie ont été interpellées, dont quatorze en France et cinq en Allemagne, ont annoncé mercredi 24 avril les polices et procureurs des deux pays.

La gendarmerie française a arrêté douze Allemands et deux Américains, âgés de 36 à 74 ans, rassemblés à Thann, en Alsace, et a fouillé leurs chambres d’hôtel et leurs véhicules. Ils ont été placés en garde à vue pendant quarante-huit heures. Dans le même temps, cinq autres suspects ont été arrêtés en Allemagne à leur domicile, selon des communiqués français et allemands. Des perquisitions ont eu lieu à leur domicile et, dans deux cas, sur leur lieu de travail.

« L’opération judiciaire franco-allemande a permis la découverte de plusieurs supports multimédia ainsi que de nombreuses autres preuves matérielles »écrivent la gendarmerie et le parquet français. « Après une première utilisation de téléphones portables, tablettes numériques et (de la) ordinateurs portables, la présence de photos et de vidéos à caractère pédopornographique a pu être constatée, permettant de confirmer les soupçons. »ajoutent-ils.

« Des aveux partiels »

Selon le communiqué conjoint de la police et du parquet de Hanovre, en Allemagne, chargé de l’enquête, « Certains suspects ont fait des aveux partiels et se sont mutuellement accusés ». L’enquête se poursuit, dans le but d’identifier les victimes potentielles et de retrouver d’autres membres du réseau afin de les soustraire à leur anonymat numérique et de les poursuivre en justice.

Les enquêtes qui ont abouti à ce double coup de filet ont débuté en décembre 2023. La police allemande avait ouvert une enquête concernant des personnes originaires de Basse-Saxe, l’Etat régional dont Hanovre est la capitale, au nord du pays.

Deux hommes y ont été arrêtés en février et avril. « D’après les premiers résultats de l’enquête, il existe des liens entre ces deux hommes et certaines personnes placées en garde à vue cette semaine », écrit le parquet de Hanovre. Il précise néanmoins que les deux individus ne font pas partie du réseau.