PALESTINE – Il n’était pas le bienvenu. Mardi 30 avril, le représentant de l’Allemagne en Palestine, Oliver Owcza, a été contraint d’interrompre sa visite au musée palestinien de Bir Zeit, en Cisjordanie, face à une foule de manifestants hostiles.
Sur Twitter, le diplomate a dénoncé l’incident. « Les manifestations pacifiques et le dialogue auront toujours leur place. Nous regrettons que la réunion européenne d’aujourd’hui au Musée national de Bir Zeit ait été interrompue par des manifestants. Nous continuerons à travailler de manière constructive avec nos partenaires palestiniens ! dit Olivier Owcza.
Selon le média israélien Times of Israel, il pourrait s’agir d’étudiants de l’université de Bir Zeit, qui jouxte le musée. La communauté étudiante y est particulièrement mobilisée ces jours-ci contre la guerre en cours à Gaza, mais aussi pour la cause palestinienne depuis longtemps. En 2000, l’ancien Premier ministre français Lionel Jospin avait été violemment agressé au même endroit, après avoir qualifié le Hezbollah de « terroriste ».
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des manifestants courant derrière la délégation allemande et attaquant leur voiture. Des objets sont lancés et des coups sont portés sur le véhicule.
Deuxième fournisseur d’armes
Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz a été l’un des premiers dirigeants occidentaux à se rendre en Israël, une dizaine de jours après le massacre de civils israéliens qui a fait 1.160 morts, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.
L’Allemagne est l’un des principaux soutiens d’Israël, dont l’existence a été élevée au rang de « raison d’État » dans le pays, qui garde le souvenir de l’holocauste commis contre les Juifs d’Europe. Après les États-Unis, le pays est le deuxième fournisseur d’armes de Tsahal, rappelle Le monde.
Mais Berlin, comme Washington, a durci le ton ces dernières semaines face à la catastrophe humanitaire en cours à Gaza. Les bombardements massifs ont fait jusqu’à présent plus de 30 000 morts dans la bande de Gaza, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
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