Un rassemblement aura lieu dimanche à Paris pour exiger la libération d’un rappeur iranien condamné à mort
Toomaj Salehi, 33 ans, a soutenu le mouvement de protestation après la mort de Mahsa Amini. Il a été condamné à mort cette semaine pour « corruption sur terre ».
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« Nous devons sauver le rappeur Toomaj. » C’est le titre de la tribune publiée par plusieurs organisations vendredi 26 avril, qui appelle à un rassemblement dimanche à Paris pour réclamer la libération d’un rappeur iranien condamné à mort et la fin des exécutions en Iran. Elle exige « l’abolition de la peine de mort et la libération des prisonniers d’opinion et politiques iraniens »peut-on lire dans les colonnes de Libération.
« Plus de 18 mois après le soulèvement populaire « Vie de femme et liberté », les autorités iraniennes continuent de réprimer encore davantage les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. » écrivent les organisations signataires, parmi lesquelles l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture), Iran Justice, Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme…
Toomaj Salehi, 33 ans, condamné à mort pour « corruption sur terre »
« La répression s’intensifie contre les femmes et les filles qui défient les lois sur le port obligatoire du voile » ils fustigeent, dénonçant également « le recours à la peine de mort comme instrument de répression politique ». L’Iran pratique la peine capitale à grande échelle. Amnesty International a recensé 853 exécutions en 2023, soit une augmentation de 48 % par rapport à 2022 et de 172 % par rapport à 2021.
Le rappeur Toomaj Salehi, 33 ans, avait été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort en septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la brigade des mœurs. Toomaj Salehi a été condamné à mort cette semaine par un tribunal révolutionnaire d’Ispahan pour « la corruption sur terre ».