un rassemblement à Paris contre l’antisémitisme
Près de 300 personnes se sont rassemblées vendredi soir à Paris, et autant à Rouen, pour exprimer leur rejet de l’antisémitisme après qu’un homme, finalement abattu par la police, ait incendié dans la matinée une synagogue de la commune normande.
A Paris, place de la République, entre 200 et 300 personnes ont répondu à l’appel de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) pour exprimer leur « refus de la haine des Juifs ».
« Synagogue incendiée, République en danger »
Ce rassemblement faisait suite à l’incendie d’une synagogue de Rouen par un homme abattu sur place par la police. L’incendie a causé d’importants dégâts, mais n’a fait aucune victime. A Rouen même, environ 300 manifestants se sont également rassemblés devant la mairie en présence du maire Nicolas Mayer-Rossignol. « Attaquer une synagogue, c’est attaquer les Juifs. Mais attaquer les Juifs, c’est nous attaquer tous, car c’est attaquer la République. »a-t-il déclaré. « Combien de personnes et notamment combien de juifs en France sont menacés, insultés, agressés, violés sans peut-être que nous, collectivement, réagissions à l’ampleur et à la hauteur de ces événements ?se demanda-t-il.
A Paris, la maire Anne Hidalgo était également présente, ainsi que de nombreux autres élus parisiens. Autour de la statue de la République, de nombreux panneaux dressés vers le ciel indiquaient : « Synagogue incendiée, République en danger, n’ayons pas peur ». « Quand j’ai vu ces images, ça a été un choc. Cela rappelle des photos de livres d’histoire, du début des années 2000 avec l’incendie de la synagogue de Trappes, et qui touchent à l’intimité du juif. a déclaré Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF.
« Oui, l’envie est de nous faire peur, et en nous rassemblant ici, en allumant les bougies de Shabbat, nous affirmons que nous refusons d’avoir peur », il a continué. De nombreuses bougies ont ensuite été allumées par des étudiants de l’UEJF puis par l’imam Hassen Chalghoumi, des représentants de la Licra et de SOS racisme, du collectif Nous Vivrons et d’autres manifestants. « Ce silence est lourd, on aimerait que les gens s’expriment »a regretté Emilie, une manifestante de 44 ans, auprès de l’AFP. « J’aimerais qu’il y ait un élan populaire, que les Français s’inscrivent contre cela. »