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La commission d’enquête sénatoriale sur le trafic de drogue doit rendre son rapport mardi 14 mai. Cette dernière pointe le rôle majeur de la corruption et notamment celle de la police et des élus.
Les trafiquants de drogue contrôlent des villes entières grâce à des réseaux structurés. Les leaders du réseau étendent leur influence jusque dans les rangs des élus, des policiers et des magistrats. Ils réussissent à corrompre les fonctionnaires avec des milliers d’euros. Il y a quelques mois, la corruption aurait franchi les portes du palais de justice. Deux enquêtes ont été ouvertes contre des commis, soupçonnés d’avoir aidé des trafiquants de drogue.
Corruption ciblée
Le phénomène s’amplifie, selon le procureur de Marseille (Bouches-du-Rhône), Nicolas Bessone. « Chaque personne a un prix et les moyens de ceux-ci (les trafiquants) sont quasiment infinis, alors oui nous essayons de réagir et de prendre des mesures proactives », il explique. Le 11 avril, la police des stupéfiants de Marseille a été perquisitionnée par la police pour des soupçons de corruption. Depuis le début de l’année, l’activité a augmenté. À Rouen (Seine-Maritime), un policier a par exemple été condamné pour services rendus à des trafiquants de drogue. Pour approcher les fonctionnaires, les trafiquants ciblent les profils les plus faibles et ceux qui ont besoin d’argent.