Un rapport final indépendant conclut que l'AMA a bien géré le cas de 23 nageurs chinois testés positifs à la trimétazidine
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Un rapport final indépendant conclut que l’AMA a bien géré le cas de 23 nageurs chinois testés positifs à la trimétazidine

Le rapport, publié jeudi par un procureur indépendant, note toutefois que les règles de l’Agence mondiale antidopage (AMA) pourraient être renforcées.

France Télévisions – Éditorial Sport

Publié


Temps de lecture : 2 min

Le président polonais de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Witold Banka, prononce un discours lors de l'ouverture du symposium annuel de l'AMA à Lausanne, le 12 mars 2024. (FABRICE COFFRINI / AFP)

L’Agence mondiale antidopage (AMA) n’a pas donné raison à la Chine dans le cas des 23 nageurs chinois contrôlés positifs mais non sanctionnés avant les Jeux de Tokyo en 2021. C’est ce qu’a confirmé dans son rapport final publié jeudi 12 septembre le procureur indépendant désigné par l’instance, qui a néanmoins observé que les règles pourraient être renforcées. « Les informations contenues dans le dossier démontrent que l’AMA a mené son travail de manière autonome, indépendante et professionnelle, et qu’il n’existe aucune preuve du contraire », « Nous avons besoin d’une réponse claire et précise », a déclaré le procureur suisse Eric Cottier, cité dans un communiqué de l’AMA. Son rapport intermédiaire, publié le 9 juillet, deux semaines avant l’ouverture des JO de Paris, aboutissait déjà aux mêmes conclusions.

En émoi après les révélations de la chaîne allemande ARD et de la Le New York Times En avril, l’AMA a répété depuis le début qu’elle n’avait commis aucune faute en ne sanctionnant pas ces nageurs contrôlés positifs à la trimétazidine avant les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, acceptant l’argument des autorités chinoises d’une « contamination alimentaire » dans un hôtel. Les règles antidopage et les procédures administratives de l’AMA pourraient toutefois être renforcées, note le rapport final, et il existe « Il y a certainement des leçons à tirer de cette situation », a reconnu Olivier Niggli, le directeur général de l’agence internationale.

Le rapport recommande par exemple d’améliorer les directives internes de l’AMA pour le traitement des cas de dopage, de mieux communiquer les cas suspects aux agences nationales antidopage et aux sportifs, et d’optimiser une base de données appelée ADAMS pour alerter les responsables des retards dans l’analyse des tests. L’Agence mondiale antidopage a annoncé jeudi qu’un groupe de travail avait été créé pour soumettre des recommandations en décembre.

Ce rapport final exonère donc l’AMA dans cette affaire alors que l’USADA, l’agence antidopage des Etats-Unis, l’accuse depuis le début de l’avoir étouffée. Le président de l’AMA, Witold Banka, a déclaré jeudi que le cas des 23 nageurs chinois illustrait la « difficulté inhérente au traitement des cas de contamination suspectée »Les laboratoires sont désormais capables de détecter des traces infimes de substances interdites, a-t-il expliqué, ce qui pose à l’AMA le défi de « Il faut faire la distinction entre les cas de contamination réelle (accidentelle, ndlr) et les tricheurs qui disposent de ressources suffisantes pour fabriquer une défense basée sur la contamination. »

Quitter la version mobile