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Un projet d’installation d’éoliennes en Dordogne divise le Périgord Noir

« C’est le prochain Beynac ». Une phrase qui évoque évidemment les années de débats entre le président du Conseil départemental et ses adversaires pour la construction de la déviation vers Beynac. A Orliac, petite commune du Périgord Noir d’une cinquantaine d’habitants, un projet démarre pour installer des éoliennespour que la Dordogne participe également à la production d’énergie renouvelable. « Ce n’est que la genèse du projet »explique Valérie Boyer, responsable du dialogue territorial au sein d’Iberdrola, porteuse du projet.

Selon l’entreprise, ce projet de parc éolien d’une capacité estimée entre 15 et 33 MW, est dans un premier temps implanté sur une zone d’étude d’environ 400 ha dans 5 communes concernées (Orliac, Prats-du-Périgord, Ste-Foy- de-Belvès, Salles-de-Belvès, Mazeyrolles). Ce parc pourrait approvisionner environ 5 440 foyers de 11 950 habitants en électricité verte. « C’est pour cette raison que nous souhaitons prendre le temps d’échanger avec la population et les élus locaux afin de montrer que ce projet ne dénature pas le paysage »poursuit le gérant d’Iberdrola.

« Il faut préserver le Périgord Noir »

Un projet qui rencontre déjà de fortes oppositions. Depuis fin août, un collectif citoyen « Vent Debout Périgord Noir » a été constitué pour organiser la lutte contre ce projet. « Nous ne voulons pas d’éoliennes dans notre magnifique paysage »» précise Nicolas Schneider, vice-président de l’association. « Il y a du bruit, des lumières et puis une éolienne, c’est aussi une aberration écologique car il faut enterrer des mâts, avec du béton dans les sols, alors que la priorité aujourd’hui devrait être de protéger ces sols »poursuit cet habitant d’Orliac.

Nicolas Schneider souligne également que l’installation d’un parc éolien entraînera selon lui une baisse des prix de l’immobilier. « Si j’ai des éoliennes devant ma fenêtre, je perdrai 100 000 euros de la valeur de ma maison. Et ce sera le cas de tous les riverains »argumente-t-il.

L’énergie éolienne, un moyen de survivre en tant qu’agriculteur

Un discours que certains habitants d’Orliac ne comprennent pas, à l’image du maire de la commune, Christian Ventelou. Agriculteur, il est prêt à accueillir sur ses terres. « C’est un bénéfice financier non négligeable et à l’heure où les temps sont difficiles, je crois qu’on a le droit de s’y intéresser.. L’année dernière, j’ai gagné 7 000 euros, pas plus. C’est très peu. »dit l’élu.

Selon les premières estimations, héberger une éolienne pourrait rapporter entre 500 et 600 euros par mois. « Je n’ai pas d’enfants et si je dois transmettre mon exploitation, ça aide à convaincre et permettre aux jeunes de se lancer. Et puis, ça profite aussi aux communautés locales et si on veut survivre, il faut en profiter. » « précise Christian Ventelou. Il précise également qu’il se retire de son poste de maire pour éviter une prise illégale d’intérêts.

Les deux camps affirment s’entendre, affirment vouloir discuter, même si Christian Ventelou confirme qu’il « a déjà reçu des menaces et son nom est actuellement terni à cause de ce projet ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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