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Un projet de mine de lithium dans l’Allier reconnu « d’intérêt national majeur »

L’entreprise minière Imerys ambitionne de produire dès 2028 le lithium nécessaire à la fabrication des batteries de plus de 700.000 véhicules pendant 25 ans.

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Une mine de kaolin à Echassières (Allier), site choisi par Imérys pour son projet de mine de lithium, le 30 octobre 2022. (CORMON FRANCIS / HEMIS.FR / HEMIS.FR / AFP)

La production de batteries au lithium pour voitures électriques est un élément clé de la transition énergétique. Mais en Europe, le précieux minerai est en grande partie importé. Afin d’accélérer la procédure en cours concernant l’implantation d’une mine de lithium à Echassières, dans l’Allier, ce projet porté par la multinationale Imérys a rejoint la liste des projets « projets d’intérêt national majeur », selon un décret publié dimanche 7 juillet au Journal Officiel.

Créé par la loi industrie verte d’octobre 2023, ce nouveau statut permet aux projets industriels importants pour la transition écologique ou la souveraineté nationale de bénéficier de mesures d’accélération ou de dérogation administrative.

Cette annonce intervient alors que le débat public lancé en mars sur les impacts environnementaux et socio-économiques du projet, baptisé Emili, est toujours en cours. Il doit s’achever le 31 juillet, selon la Commission nationale du débat public (CNDP).

Alors que les véhicules thermiques seront interdits à la vente dans l’Union européenne à partir de 2035, Imerys estime que ce projet stratégique, qualifié de « le plus important projet minier de France métropolitaine depuis plus d’un demi-siècle »Le projet générerait 500 emplois directs et 1.000 emplois indirects et permettrait à la France de s’affranchir de sa dépendance aux importations de métal précieux, notamment chinoises. Imerys ambitionne de produire, à partir de 2028, le lithium nécessaire à la fabrication des batteries de plus de 700.000 véhicules pendant 25 ans.

Associations locales de citoyens, Farouchement opposés au projet, pointent un risque de pollution des ressources en eau, ainsi que des conséquences sur la biodiversité, inhérentes à toute activité minière. Outre l’argument de la transition vers le tout électrique, ils défendent notamment des mesures de sobriété et dénoncent, dès la première réunion de la CNDP en mars, un résultat écrit au préalable.

En mai, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déclaré craindre « des tensions« sur l’approvisionnement mondial en minéraux et métaux essentiels à la transition énergétique et a encouragé une augmentation des investissements miniers afin que la planète puisse limiter son réchauffement à 1,5 degré d’ici la fin du siècle.

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