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un projet de loi facilitant la confiscation des avoirs criminels adopté

Le Sénat a définitivement approuvé le texte ce mercredi.
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Le régime des saisies et confiscations des avoirs criminels, qui s’est considérablement développé ces dix dernières années, a jusqu’à présent fait l’objet d’améliorations, car « seulement 30 % des avoirs saisis sont finalement confisqués », ont relevé plusieurs parlementaires.

De sorte que « le crime ne paie pas », le Parlement a définitivement adopté mercredi un projet de loi facilitant la confiscation des avoirs criminels, peine supplémentaire parfois jugée plus dissuasive que l’emprisonnement pour les trafiquants de drogue. Le texte du député Jean-Luc Warsmann (groupe indépendant Liot) avait déjà reçu un accueil favorable de la part des deux chambres du Parlement, qui se sont mises d’accord sur une version de compromis, définitivement approuvée mercredi par un vote final au Sénat.

Le projet de loi énumère de multiples mesures techniques pour promouvoir le travail des enquêteurs, des magistrats et de l’Agence de gestion et de récupération des biens saisis et confisqués (Agrasc), chargée de gérer puis de vendre les biens récupérés dans le cadre des enquêtes ou après condamnation. Ce vote marque « le renforcement d’un aspect majeur de notre arsenal dans la lutte contre la criminalité organisée (…) et donne corps à l’adage selon lequel le crime ne paie pas »a souligné le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave.

La prison, « pas une menace suffisante »

« La prison ne constitue plus une menace suffisante pour de nombreux délinquants. La meilleure façon de leur faire du mal est de les frapper directement dans le portefeuille. », s’est satisfait le sénateur socialiste Pierre-Alain Roiron. Le système de saisies et de confiscations des avoirs criminels, qui s’est considérablement développé au cours des dix dernières années, peut en effet être amélioré, car « seuls 30 % des biens saisis sont finalement confisqués »ont noté plusieurs parlementaires.

L’un des principaux mécanismes rend obligatoire – sauf décision spécialement motivée – la confiscation des biens saisis qui sont l’objet, le produit ou l’instrument de l’infraction, inversant ainsi la logique actuelle de la confiscation pour en faire une sanction. complémentaire automatique. « C’est un tournant important dans la pratique judiciaire »a apprécié le ministre.

La liste des biens susceptibles d’être saisissables a également été complétée, en incluant par exemple « comptes d’actifs numériques », « extrêmement important dans la lutte contre le trafic » des médicaments, a détaillé la sénatrice Les Républicains Muriel Jourda, rapporteure de ce texte. Les débats ont fait écho aux conclusions d’une commission d’enquête sénatoriale sur le trafic de drogue, révélées mardi. Sur cette question précise, il a notamment proposé la création d’un « injonction pour richesse inexpliquée ». Vous devez demander « aux trafiquants comment ils ont constitué leurs avoirs (…) et s’ils n’y parviennent pas, ils s’exposent à la saisie ou à la confiscation »a détaillé le rapporteur de cette commission d’enquête, Etienne Blanc (LR).

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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