Nouvelles

un projet de loi déposé pour lutter contre l’arnaque aux « doubles » plaques d’immatriculation

Connus sous le nom de « doublets », les vols de plaques d’immatriculation se multiplient en France. Pour endiguer le phénomène, une proposition vise à renforcer les obligations lors de la fabrication et de la vente des plaques d’immatriculation.

Publié


Mise à jour


Temps de lecture : 2 minutes

Une personne installe une plaque d'immatriculation sur un véhicule.  Photo illustrative.  (MYCHÈLE DANIAU / AFP)

La fraude a presque doublé en quelques années et reste trop facile à mettre en œuvre. Le principe est simple : une personne malveillante copie une plaque d’immatriculation au hasard, ce qu’on appelle communément en réalisant un « doublet ». Cette fraude lui permettra d’échapper aux contrôles routiers et de stationnement car, au final, le propriétaire officiel de la plaque recevra des amendes et des points retirés en cas d’infraction.

Outre le retrait de six points du permis de conduire, l’usage d’une fausse plaque est puni de sept ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Toutefois, ces lourdes peines n’arrêtent pas les délinquants. Les vols de plaques d’immatriculation se sont multipliés en France ces dernières années. Ces « doublets » sont passés de 13 600 cas en 2010 à 22 008 en 2022, selon le ministère de l’Intérieur. L’association des 40 millions d’automobilistes s’alarme de cette hausse de 62% et souligne que ce chiffre ne concerne que les dépôts de plainte.

Un autre chiffre circule : celui de plus de 400 000 plaques contrefaites en France selon les professionnels. Pour l’association de défense des automobilistes, la hausse des « doublets » s’explique de deux manières. « Aujourd’hui, nous avons très peu de contrôles effectués par la police, tout a été confié à des automatesexplique Pierre Chasseray délégué général de 40 millions d’automobilistes. Le deuxième point qui est concomitant est que de nombreux contrôles s’effectuent désormais grâce à la plaque d’immatriculation, comme la surveillance du stationnement et aujourd’hui même l’assurance. On se retrouve avec une tentation extrêmement forte chez certains délinquants et donc une augmentation évidente du nombre de vols de plaques d’immatriculation. »

La tentation est accentuée par la facilité aujourd’hui de réaliser un « pourpoint ». Contrairement à ce que l’on pourrait penser, aucun document administratif n’est nécessaire pour créer une plaque d’immatriculation auprès d’un professionnel. Une situation que l’association des automobilistes souhaite régler en s’associant au député Luc Geismar. Le parlementaire MoDem dépose un projet de loi pour rendre obligatoire la présentation de la carte grise du véhicule et d’une pièce d’identité du conducteur pour obtenir une plaque d’immatriculation en magasin ou en ligne.

Une loi nécessaire justifie le député MoDem dans son projet de loi car en cas d’usurpation c’est à la victime d’effectuer « des démarches administratives restrictives » pour prouver sa bonne foi. « Cette initiative est en soi une évidence, incontestable, et répond à un véritable défi. », dit Pierre Chasseray. Mais le délégué général des 40 millions d’automobilistes reconnaît que cela reste un problème. « garrot sur hémorragie sévère ». Le projet de loi ne prévoit aucune vérification auprès des professionnels. Pierre Chasseray espère que le ministère de l’Intérieur profitera ensuite de la loi pour mettre en place un contrôle véritablement efficace.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page