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L’infectiologue Karine Lacombe accuse l’urgentiste Patrick Pelloux de « harcèlement sexuel et moral »

Le médecin, qui a travaillé plusieurs années à l’hôpital Saint-Antoine, où travaille toujours Karine Lacombe, nie tous les faits allégués. Il reconnaît néanmoins des comportements « maladifs » qui seraient « irréalisables aujourd’hui ».

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Temps de lecture : 3 minutes

Médecin urgentiste Patrick Pelloux, le 15 avril 2021 à Paris.  (JOËL SAGET / AFP)

Vers un #MeToo dans les hôpitaux ? L’infectiologue Karine Lacombe accuse, mercredi 10 avril dans Paris-Matchl’urgentiste Patrick Pelloux de « harcèlement sexuel et moral ». Le magazine, qui enquêtait sur les violences sexistes et sexuelles en milieu hospitalier, a obtenu de ces derniers confirmation de l’identité du « prédateur sexuel » avec qui elle prétend avoir travaillé professionnellement.

Elle avait déjà évoqué son existence à plusieurs reprises auprès de journalistes et dans un livre, mais sans jamais le nommer. « Je ne l’ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexuel, et l’universalité de la question », justifie-t-elle. Patrick Pelloux, qui réfute toutes les accusations portées par son confrère au journal, n’avait pas réagi auprès de franceinfo au moment de la publication de cet article.

« Tu es bouleversé, tu as été mal baisé hier soir ? »

Près Paris-MatchKarine Lacombe décrit un « harceleur paré de toutes les marques de virilité, fanfaron, débordant d’assurance grâce à sa position à responsabilité, en contact permanent avec les femmes » et à « comportement sexuellement dominant ». Elle assure qu’en 2003, alors qu’elle était interne à l’hôpital parisien Saint-Antoine, où travaillait également Patrick Pelloux, les internes féminines modifiaient leurs horaires de travail pour ne pas travailler avec lui la nuit. Elle décrit des propos grivois et sexistes récurrents : « Tu es énervé, tu as été mal baisé hier soir ? », « Alors, les meufs ne crient pas beaucoup dans ce poulailler ! » Ces dernières pourraient notamment constituer, selon la loi, du harcèlement sexuel et du harcèlement moral.

Elle raconte également « des épisodes d’humiliation » dont elle s’estime victime, après avoir rejeté son collègue, sept ans plus âgé qu’elle. Le magazine rapporte enfin un fait qui pourrait porter sur une agression sexuelle, dont Karine Lacombe affirme avoir été témoin. « Un jour, un interne lui tourne le dos, il l’attrape par le cou et frotte son bas-ventre contre elle : ‘Mmm, ne te mets pas comme ça, c’est trop tentant, c’est chaud putain !’ Le collègue sourit, gêné, et le repousse.en écrivant Paris-Matchcitant le spécialiste des maladies infectieuses.

« Comportement grossier

Deux anciennes ministres de la Santé, Roselyne Bachelot et Agnès Buzyn, confirment avoir entendu parler de comportements inappropriés de l’urgentiste envers les femmes. Interrogé sur le départ de Patrick Pelloux de Saint-Antoine en 2008, l’entourage de Roselyne Bachelot assure que l’ancien ministre avait choisi de« exfiltrer » est médecin urgentiste au Samu de Paris, où il exerce toujours. Dans la question: «des accusations répétées de violences verbales et sexuelles». L’intéressé, fondateur de l’Association des médecins urgentistes de France, avait estimé à l’époque en Paris-Match être victime de discrimination syndicale. De son côté, Agnès Buzyn assure au magazine avoir appris, alors qu’elle était ministre de la Santé, que « (Patrick) Pelloux était loin d’avoir eu un comportement exemplaire auprès de la gent féminine »et confirme son « exfiltration » pour cette raison.

« C’était une blague, j’ai toujours été fidèle, j’étais plutôt le gars qui protégeait les filles », aurait alors assuré Patrick Pelloux à Karine Lacombe, lors de la pandémie de Covid-19. Ajoutant, selon elle : « Avec #MeToo, de toute façon, nous ne pouvons rien faire. » Interrogé par Paris-Matchl’urgentiste nie toutes les accusations portées contre lui. « Je n’ai jamais agressé personne. Jamais! »il se défend en menaçant de « déposer une plainte » à Karine Lacombe. « Ce que nous avons dit et ce que nous avons fait est irréalisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais nous avons bien ri »il continue, admettant son comportement « dit ».

Cammile Bussière

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