Si ses ambitions présidentielles ne sont pas connues, l’annonce de Philippe est inattendue, alors que Macron intensifie ses efforts pour nommer un nouveau Premier ministre et mène des négociations marathon avec des responsables politiques de toutes tendances qui n’ont pas encore abouti à un compromis. Les ministres français assurent l’intérim depuis juillet, date à laquelle ils ont démissionné à la suite d’élections anticipées qui n’ont pas permis d’obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale française.
Macron s’est engagé à rester à son poste jusqu’à la prochaine élection présidentielle de 2027, en tant que garant des institutions françaises.
Mais il est clair que Philippe, qui a dirigé le gouvernement français de 2017 à 2020, estime que son ancien chef ne survivra pas très longtemps et est prêt à le faire savoir. Il a déjà demandé à son parti Horizons de « se tenir prêt pour le printemps » de 2025, selon des dirigeants du parti contactés par Playbook Paris.
« Il considère que tout peut bouger », confie un proche de Philippe.
Même si un nouveau gouvernement est nommé dans les prochains jours, il devra encore faire face à la difficile bataille immédiate consistant à faire adopter un budget difficile par un Parlement divisé et hostile, ce qui pourrait déclencher une nouvelle crise intérieure. La France ne peut pas présenter un budget allégé pour 2025 sans un nouveau gouvernement, et le nouveau budget doit être soumis au Parlement avant le 1er octobre et voté avant le 1er janvier.
Meilleur ennemi
La relation entre Philippe et Macron était jusqu’à présent définie par la rivalité et le respect mutuel. L’ancien Premier ministre, qui est l’un des hommes politiques les plus populaires de France, avait promis un soutien « loyal mais libre » à Macron, son parti Horizons soutenant le président français au Parlement.
Politico En2Fr
