un proche de la famille Bibas, otage du Hamas, se mobilise six mois après l’attaque du 7 octobre

Kfir Bibas n’avait pas encore neuf mois le 7 octobre lorsque les forces du Hamas ont attaqué Nir Oz, un kibboutz du sud d’Israël, près de la bande de Gaza. Il a été kidnappé avec son frère Ariel, 5 ans, et ses parents.

Ce dimanche marquera le sixième mois des attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Cette attaque a entraîné la mort de 1.170 personnes en Israël, en majorité des civils tués le même jour, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Par ailleurs, plus de 250 personnes ont été kidnappées lors de l’attaque et emmenées à Gaza où 130 sont toujours détenues, dont 34 sont mortes selon l’armée. Leurs proches continuent de se mobiliser pour leur libération.

« J’ai peur de vérifier mes messages »

Yair Keshet s’est teint les cheveux en orange, qui rappelle les cheveux roux de ses petits-neveux Ariel et Kfir Bibas, enlevés le 7 octobre avec leurs parents dans le kibboutz de Niz Oz. Âgés de 4 et 1 an, ce sont les plus jeunes otages encore portés disparus.

Depuis, Yaïr vit dans l’angoisse. « J’ai peur de regarder mes messages. A chaque fois que je les consulte je me dis ok, c’est bien, pas de mauvaise nouvelle les concernant », confie-t-il à notre micro.

La dernière preuve de vie des enfants et de leur mère est une vidéosurveillance datant d’octobre récupérée par l’armée israélienne dans le sud de Gaza. Depuis, le Hamas a annoncé leur mort, alors que Tsahal ne confirme pas officiellement cette information.

Manifestation à Jérusalem

« Le moral baisse un peu chaque jour, j’ai peur parce que ce sont des bébés, des enfants… Je veux rester optimiste le plus possible mais c’est difficile », déclare Yair Keshet, depuis la place des otages à Tel-Aviv, où une reproduction des tunnels de Gaza a été érigée pour avertir du sort des personnes détenues par le Hamas.

« Je demande au président français et à tous les Français, s’il vous plaît, aidez-nous, vous avez la possibilité de changer les choses, de faire pression sur le Hamas », déclare Yair Keshet.

Quant au père de famille, le Hamas a publié en décembre dernier une preuve de vie. Un espoir pour Yair Keshet, qui continue de se mobiliser chaque jour. Ce dimanche, pour les six mois des attentats, il manifestera contre le gouvernement de Jérusalem.