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un prix foncier moyen de 6 200 €/ha en 2023

Après deux années dynamiques, les prix moyens des terrains et prairies gratuits n’augmenteront que légèrement en 2023, tandis que le nombre de transactions et le volume des surfaces échangées ralentiront. L’urbanisation continue de décliner, mais la FNSafer alerte dans le même temps sur un phénomène plus insidieux de consommation « cachée » des terres agricoles. (Article initialement publié le 22 mai)

En 2023, le marché foncier rural est globalement en déclin, marqué par deux tendances : le déclin modéré, en superficie, des marchés agricoles et forestiers, et le déclin de l’urbanisation pour la deuxième année consécutive. Le marché des terres et prairies redevient, pour la première fois depuis 2017, le premier marché en nombre de transactions sur le marché foncier rural, en lien avec la forte baisse du marché des maisons en campagne, a indiqué la FNSafer le 22 mai, présentant son analyse annuelle des marchés fonciers ruraux.

Forte hausse des prix dans les principales zones de culture

Le prix moyen des terres et prairies gratuites atteint 6 200 €/haêtre une augmentation de 1,5% par rapport à 2022, avec une différence marquée entre les grandes surfaces cultivées et les surfaces d’élevage. Dans les premiers, le prix moyen s’élève à 7 710 €/ha, en hausse de +4,8% par rapport à 2022, liée à l’envolée des céréales, tandis que dans les zones d’élevage bovin, le prix moyen a baissé de 0,3% pour se stabiliser à 4 630 €/ha. ha, une différence record similaire à celle de 2020.

Le nombre de transactions a diminué de 1,5% (104 560) et les surfaces échangées ont diminué de 5,3%, avec 454 900 ha, après deux ans de progrès. On note cependant une hausse des ventes de terrains libres (+ 3,5 %) soutenue par la forte hausse des ventes de biens bâtis (+ 20 %), assimilées aux transferts d’exploitation, explique Loïc Jégouzo, chef adjoint du service Études, suivi. et la prospective du FNSafer.

Du côté de biens loués, les prix ont augmenté de 1,4% à 5 120 €/ha. Le rendement locatif brut progresse et gagne 0,16 point, avec un rattrapage des prix dans les zones de polyculture, de polyculture et d’élevage. Il reste toutefois inférieur au rendement du livret A, porté à 3 %.

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Plus de 900 000 ha concernés par les cessions de parts sociales

Depuis la loi Sempastous, les transactions des sociétés sont soumises à déclaration à la Safer. 8 280 déclarations ont ainsi été reçues en 2023, pour une superficie totale concernée de 932 300 ha, soit deux fois plus que le marché des terres agricoles ce qui représente 470 900 ha, insiste FNSafer. Ces opérations concernent 7 220 entreprises, pour 11 840 bénéficiaires, et pour une valeur de 1 853 millions d’euros.

Seuls 7 % de ces transferts sont des transferts totaux, 63 % s’effectuent également dans le cadre familial. Il y a 6% de transferts entre partenaires non familiaux, et 31% de transferts en faveur d’un tiers.  » Ce qui signifie 300 000 hectares changent de mains hors du cadre familial. Si on veut s’implanter, c’est sur le marché de la transmission d’entreprise qu’il faut s’intéresser plutôt que sur la cession de terrain en tant que telle », insiste Emmanuel Hyest, président de la FNSafer.

Urbanisation en déclin, mais consommation cachée

Pour la deuxième année consécutive, l’urbanisation confirme son net ralentissement, avec une baisse des transactions de -31,3%, et seulement 12.900 ha de superficie (-29%), un « niveau bas sans précédent », souligne Loïc Jégouzo. En deux ans, les zones urbanisées ont diminué de 62 %. L’effet du ZAN, Zéro artificialisation nette, reste cependant à relativiser, estime FNSafer, qui met également en avant l’influence de l’inflation et la difficulté d’accès au crédit.

En revanche, une autre forme de consommation « cachée » des terres inquiète la FNSafer : entre 15 000 et 20 000 hectares sont détournés de l’usage agricole chaque année. Achetés par des particuliers, ces terrains sont utilisés pour usages de loisirs, l’éloignement du quartier, voire le stockage illégal ou l’aménagement illégal. « C’est une tendance lourde », explique Emmanuel Hyest, « qui nous inquiète car sur le papier, ces terres n’ont pas changé de destination, mais elles ne sont plus exploitées par l’agriculture, donc on réduit le capital agricole national potentiel », déplore le président de FNSafer.

Ray Richard

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