Plusieurs députés macronistes accusent cet influenceur palestinien d’être un « sympathisant du Hamas ». Ils dénoncent le « choix incompréhensible et inapproprié » de la région Normandie de lui attribuer le Prix Liberté 2024.
Une récompense qui ne passe pas. En pleine guerre entre Israël et le Hamas, la région Normandie a décerné le Prix Liberté 2024 à Motaz Azaiza, photojournaliste et influenceur palestinien. Et ce, pour son « lutter pour la liberté de la presse et le droit à l’information ». Dans une lettre, plusieurs députés de la majorité ont fustigé un choix « incompréhensible et inapproprié », à la veille du début des commémorations du débarquement du 80ème anniversaire de la Libération. Ce qui serait contraire à «valeurs historiques de la région». Ils demandent « solennellement » que ce prix lui soit retiré.
« M. Azaiza ne répond pas aux critères pour être récompensée par un tel prix et n’incarne en aucun cas un engagement exceptionnel en faveur de la liberté ou des valeurs portées par les organisateurs et partenaires de ce prix », » a fustigé une poignée de parlementaires. Parmi la trentaine de signataires, on retrouve ceux de « groupe d’étude pour lutter contre l’antisémitisme » Constance Le Grip, Mathieu Lefèvre, Caroline Yadan et Christopher Weissberg. Selon eux, Motaz Azaiza serait proche du Hamas à travers son « refus de condamner l’attentat terroriste et meurtrier du 7 octobre par cette organisation reconnue comme terroriste par plusieurs pays », sa propension « diffuser de fausses nouvelles pour discréditer les soldats israéliens », et sa caractérisation d’Israël comme « « État terroriste et génocidaire » ».
Visé, le photojournaliste, qui empochera 25 000 euros, s’est défendu de toute indulgence envers le Hamas. « Je fais l’objet de campagnes de diffamation de la part des sionistes et de tentatives visant à m’accuser de terrorisme et à faire annuler le Prix Liberté que je recevrai en Normandie », il a écrit sur ses réseaux sociaux.