Un prisonnier échangé avec Moscou accusé d’espionnage
Pablo Gonzalez, né à Moscou mais installé en Espagne alors qu’il était enfant, fait partie des prisonniers échangés entre Moscou et l’Occident. Il est soupçonné de collaboration avec les services secrets russes.
Le parquet polonais a officiellement inculpé mercredi 14 août un Espagnol d’origine russe ayant participé à un échange historique de prisonniers entre la Russie et l’Occident, pour avoir travaillé pour le GRU, le service de renseignement militaire russe. Arrêté à la frontière ukrainienne quelques jours après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, Pablo Gonzalez était en détention provisoire en Pologne jusqu’à l’échange de prisonniers, soupçonné de collaborer avec les services de renseignement russes, sans qu’aucun acte d’accusation n’ait été émis.
Le 1er août, il a participé au plus grand échange depuis la guerre froide entre Moscou et l’Occident, avec 23 autres prisonniers, et se trouve désormais en Russie. Mercredi, le parquet polonais a déclaré dans un communiqué que Pablo Gonzalez était accusé d’avoir travaillé pour le GRU entre 2016 et février 2022 et de lui avoir fourni des informations sur les activités du GRU. « des informations dont la transmission pourrait causer un préjudice à la République de Pologne, notamment en tant qu’État membre de l’OTAN ».
Selon le parquet, l’accusé opérait, entre autres, à Varsovie et Przemysl, à la frontière polono-ukrainienne, qui était à l’époque le principal point de passage pour des dizaines de milliers d’Ukrainiens fuyant la guerre. Selon la loi polonaise, il risque entre trois et quinze ans de prison. Dans son communiqué, le parquet a indiqué que Pablo Gonzalez était resté en détention provisoire jusqu’au 31 juillet, mais n’a pas abordé la question de l’échange de prisonniers et n’a pas fourni de détails sur les prochaines étapes de la procédure concernant Pablo Gonzalez.
Né à Moscou avant de s’installer en Espagne avec sa mère à l’âge de neuf ans, Pablo Gonzalez était titulaire d’un passeport espagnol, ainsi que d’un passeport russe sous le nom de Pavel Rubtsov. Au moment de son arrestation, il travaillait pour un média indépendant espagnol.