Ce dimanche, alors qu’il célébrait la messe dominicale à San Cristobal de las Casas, un prêtre mexicain a été tué par des individus armés dans l’État du Chiapas. L’homme de foi s’était engagé contre la violence des trafiquants de drogue.
Le combat d’une vie. Alors qu’il était connu pour son engagement en faveur de la défense des droits humains et sa dénonciation des violences des trafiquants de drogue, un prêtre mexicain a été tué ce dimanche par des hommes armés dans l’État du Chiapas, au sud-est du Mexique.
Dans un communiqué, le parquet explique que l’homme de foi venait de célébrer la messe dominicale à San Cristobal de las Casas lorsque « deux individus à moto ont tiré sur son véhicule ». « Le corps sans vie du prêtre » Marcelo Pérez a été retrouvé plus tard dans sa voiture.
le gouverneur du chiapas dénonce un « lâche assassinat »
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le gouverneur du Chiapas, Rutilio Escandon, a dénoncé un « lâche assassinat » et assuré qu’une enquête avait été ouverte « pour que sa mort ne reste pas impunie ». La victime était notamment connue pour sa dénonciation de la violence croissante dans la région liée au trafic de drogue.
En condamnant et en disant le cobarde asesinato del padre Marcelo Pérez, nous allons collaborer avec toutes les autorités correspondantes pour que sa mort ne provoque pas l’impunité et que les coupables violent la loi.
– Rutilio Escandón (@RutilioEscandon) 20 octobre 2024
Dans l’État du Chiapas, la violence s’est récemment intensifiée. Cela s’explique par les rivalités entre les cartels de Jalisco Nueva Generación et de Sinaloa, les deux plus grands gangs criminels du Mexique.
450 000 décès depuis 2006
Ce pays d’Amérique latine est souvent victime d’attaques contre des hommes politiques. Notamment fin mai, lorsque neuf personnes ont été tuées dans deux offensives contre des candidats aux élections législatives du 2 juin.
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, élue début juin, a également été prise pour cible. Dans le cadre de sa campagne électorale, elle a été brièvement arrêtée le 21 avril par des hommes cagoulés sur une autoroute.
Selon le centre d’analyse Insight Crime, le conflit concerne le contrôle des villes frontalières, zone clé pour le trafic de drogue et d’armes ainsi que le passage des migrants traversant le Mexique pour rejoindre les États-Unis.
Les violences liées aux cartels ont fait quelque 450 000 morts et plus de 100 000 disparus depuis 2006 au Mexique, lorsque le président de l’époque, Felipe Calderon (2006-2012), avait lancé une offensive militaire contre le trafic de drogue.