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un premier bilan plus que satisfaisant

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Trois mois après l’introduction de l’obligation, il apparaît que les motos de plus de 50 centimètres cubes sont les bonnes élèves de l’ensemble du parc automobile, avec un taux de révision d’environ 10 %.

Trois mois après la mise en place du contrôle technique pour les deux-roues, le premier bilan est moins sévère pour les motards que pour les automobilistes. A Versailles, dans un centre de contrôle Autovision, Christian Delavault croise les doigts pour sa moto, révisée mais qui date de 2008. « J’ai un peu peur d’avoir des dépenses »souligne ce père de famille de 50 ans, revenu à la moto après une longue pause. Sa puissante Yamaha R1 se glisse entre une Porsche et une petite Toyota pour entrer dans le garage. Freins, guidon, éclairage, pneus : l’inspecteur vérifie 78 points en une vingtaine de minutes, pour 70 euros.

L’idée de ce test, en vigueur depuis longtemps dans de nombreux pays européens, est d’améliorer la sécurité des véhicules de catégorie L (motos, scooters et voitures sans permis) mais aussi de limiter leur pollution. Le niveau sonore sera contrôlé à partir du 1er mars 2025, afin de sanctionner notamment les pots d’échappement illégaux.

Freins défectueux

Le centre de Versailles voit passer quelques motos chaque jour depuis la mise en place de la procédure le 15 avril. Au total, 242 000 contrôles de catégorie L ont été effectués en France, selon Mobilians, qui représente les centres de contrôle. Plus de la moitié des motos en circulation doivent être contrôlées cette année (celles immatriculées avant 2017), selon l’Observatoire des métiers du service automobile. « Au début, on n’était pas forcément pour, mais on a un peu changé. »explique Romain Thevard, 36 ans, responsable du centre de contrôle de Versailles, et lui-même motard. « On a vu des choses ! Des joints d’étanchéité (à l’intérieur du moteur) qui fuyaient sur la fourche, ou encore le scooter d’un jeune de 16 ans avec deux leviers de frein qui ne fonctionnaient pas. ».

A ce jour, 57% des centres de contrôle français ont demandé une extension d’agrément pour contrôler les deux-roues. Il s’agit aussi de ne pas perdre des clients motocyclistes qui feraient déjà contrôler leur voiture dans le centre, selon M. Thevard. De son côté, la Fédération des motards en colère (FFMC) n’a pas baissé les bras. Après une « Le Tour de France de la vache à lait » En juin, la fédération a continué d’appeler au boycott des contrôles techniques (CT) et a prévu une manifestation nationale durant le week-end des 21 et 22 septembre. La FFMC a déposé deux recours auprès du Conseil d’Etat et compte également saisir le prochain ministre des Transports, « pour lui rappeler que le TC n’améliore en rien la sécurité des usagers et n’est qu’une taxe supplémentaire »soutient la fédération sur son site internet.

Première évaluation

Le premier bilan du contrôle technique est fidèle à ce qu’annonçaient les motards : les motos (plus de 50 centimètres cubes) sont les bonnes élèves de l’ensemble du parc, avec un taux de réinspection d’environ 10 %, selon Mobilians. Mais l’obligation de passer le test avant une revente pourrait avoir poussé de nombreux propriétaires à anticiper l’appel, selon Mobilians, et donc à présenter des motos conformes. Le taux de réinspection pourrait ainsi augmenter dans les mois à venir.

Le premier motif de refus est le niveau de pollution, le deuxième l’usure ou le mauvais état des pneus et le troisième un manque de visibilité des plaques d’immatriculation, selon Autovision. Les scooters sont en revanche dans un état bien pire, avec un taux de réinspection d’environ 22,5%. Et les voitures sans permis sont refusées à un taux de 34%, notamment à cause de défaillances du châssis ou de problèmes de freinage.

À Versailles, Christian a « j’ai réussi l’examen avec succès »le contrôleur, Louis Olivier, 51 ans, lui dit. « On se voit dans trois ans »Monsieur Olivier, lui aussi motard, le lui raconte. « Mais attention au repose-pied gauche, il a pris un petit coup et il commence à se fissurer. »Christian Delavault est soulagé : « Cela fait toujours mal de dépenser de l’argent. Mais nous le faisons depuis des années pour les voitures, il est logique de le faire pour les motos. ».

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