En attendant d’être testée sur la Croisette, lors du Festival de Cannes qui débute ce mardi, la vidéosurveillance intelligente a fait l’objet d’une première évaluation par le ministère de l’Intérieur. » Ce ne sont pas des expériences de reconnaissance faciale et il n’y a pas de croisement de fichiers » ont encore insisté les équipes du ministère, donnant les premiers enseignements sur l’utilisation des caméras par la préfecture de police de Paris, la RATP et la SNCF lors de trois concerts récents et du match PSG-OL comptant pour la 30e journée de Ligue 1.
L’objectif du dispositif, autorisé « à titre expérimental » pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 par la loi olympique de mai 2023, est d’aider les opérateurs vidéo à identifier les situations anormales incluant les mouvements de foule, le franchissement de zones interdites, les mouvements en sens inverse, les colis abandonnés ou la présence d’une arme. Pour la préfecture de police de Paris, l’enjeu est de « sécuriser les Jeux et les abords des sites olympiques « .
Des caméras de vidéosurveillance seront placées sur chacune d’elles aux endroits où se trouvent « risques de surdensité » et autour du « zones interdites « . La phase opérationnelle débutera avec le tournoi de tennis de Roland-Garros (26 mai – 9 juin), dont le stade accueillera les épreuves de tennis des Jeux et la finale de boxe. Le nombre de caméras dépendra du site, de 5 pour exemple autour de la Paris-Bercy Arena, au 25 pour la base nautique de Vaires-sur-Marne où se dérouleront les épreuves d’aviron et de canoë.
Un appareil utilisé dans le transport
Du côté de la RATP, le dispositif a été testé lors des concerts des Black Eyed Peas en avril dernier et de Taylor Swift à Paris la Défense Arena avec une centaine de caméras. Les algorithmes » répond très bien » en cas d’intrusion et représente « aide opérationnelle à la fluidification des foules », a précisé la direction. Les résultats sont plus mitigés pour l’identification des objets abandonnés. Le nombre de caméras de vidéosurveillance utilisées par la RATP passera à 300 pendant les Jeux, tout comme pour la SNCF.
Ce dernier a de son côté utilisé la vidéosurveillance intelligente lors du match PSG-OL (4-1), le 21 avril avec une centaine de caméras déployées dans deux gares : Pont du Garigliano et Gare de Lyon. » Il y a eu plusieurs dizaines d’alertes sur trois jours concernant des intrusions. Nos agents sont intervenus pour les personnes sur les voies mais il n’y a eu aucune arrestation ni signalement », précise la direction de la sécurité de la SNCF.