Le parquet avait requis quatre ans, dont trois ans ferme. Une obligation de diligence ainsi qu’une peine complémentaire d’interdiction définitive d’exercer la profession de policier ont également été infligées. Apparu libre, il a été placé sous mandat d’arrêt.
Membre d’une équipe de secours de la police, le gardien de la paix de 27 ans, père de famille, a été reconnu coupable de deux séries d’infractions en l’espace de neuf mois.
La première remonte au 27 novembre 2023 lorsqu’il est intervenu avec deux autres collègues dans le cadre d’un conflit impliquant un père alcoolique armé d’un couteau. Son épouse, mère de quatre enfants originaire du Kosovo, a accusé le policier de l’avoir isolée dans une pièce, de lui avoir volé 250 euros et de lui avoir dit de se déshabiller, tout en lui touchant les seins. Une enquête de l’IGPN avait été ouverte.
La deuxième victime est une Roumaine de 20 ans. En uniforme, le policier s’est présenté seul chez elle et lui a fait signe de soulever sa robe. Devant son refus, il partit. La victime avait pris une image de son visage.
Un comportement déjà inapproprié à l’académie de police
« Je ne sais pas comment expliquer comment je peux être victime de ces deux accusations », s’est défendu le policier, contestant « formellement » les faits.
Ces deux femmes « ont un point commun : elles sont dans une situation de fragilité, ce qui en fait des cibles faciles », a résumé Me Agnès Mercier, avocate de la première victime, revenue vivre au Kosovo.
A l’inverse, l’avocat de la défense, Me Mourad Benkoussa, a pointé des contradictions dans les témoignages. « Ils me diront qu’il n’y a pas de fumée sans feu », a-t-il regretté, plaidant le doute au profit du policier.