Un policier est actuellement entendu devant un tribunal du West Yorkshire, en Angleterre, pour viol. Il aurait, alors qu’il avait 37 ans, violé une étudiante de 20 ans qui souhaitait porter plainte.
« Il a littéralement profité d’elle et a ignoré le fait qu’elle n’était pas consentante. » Le tribunal du West Yorkshire, en Angleterre, juge actuellement une affaire remontant à 2009 opposant un policier à une jeune femme qui l’accusait de viol. S’il nie les faits, elle a donné des détails très précis sur l’attaque.
En 2009, cette femme vivant à Davyhulme, une banlieue de Manchester, avait appelé la police pour dénoncer le comportement de son ex-conjoint, qui avait menacé de diffuser des photos d’elle nue sur Internet. Un policier surnommé Andy s’est alors présenté à son domicile accompagné d’un collègue pour déposer sa plainte.
Il aurait alors laissé sa carte de visite à ce jeune étudiant de 20 ans, qui assure avoir « souri » en voyant les photos tenues par son ex.
Un viol commis au domicile de la plaignante
Quelques jours plus tard, l’étudiante aurait rappelé Andy au numéro indiqué sur sa carte de visite pour connaître l’état de son dossier et le policier lui aurait proposé de venir chez elle, rapporte le « Daily Mail ». L’homme, aujourd’hui âgé de 53 ans, est alors revenu vers l’étudiante et lui a expliqué que personne ne prendrait en considération sa plainte car elle était issue d’un « milieu précaire » et était noire.
Face au désarroi de la jeune plaignante, le policier lui aurait servi un verre d’eau. Mais ne se sentant pas à l’aise en sa présence, l’étudiante aurait tenté de se réfugier dans sa buanderie. «Il m’a suivi», a-t-elle déclaré au tribunal. Je me suis retourné et il était là et il m’a embrassé assez intensément. Il a attrapé mes seins et les a pelotés, puis m’a retourné et m’a plaqué contre le comptoir où se trouvait la machine à laver. »
Elle a poursuivi : « Je l’ai entendu déboucler sa ceinture et ouvrir sa fermeture éclair. Il a baissé mes leggings juste en dessous de mes fesses, au-dessus de mes cuisses et est entré en moi. Il allait vraiment fort et vite », assure-t-elle, précisant qu’il faisait « des bruits sexuels », mais qu’il ne lui avait pas parlé. Il lui aurait ensuite reparlé de sa plainte et serait parti comme si de rien n’était, laissant toutefois des balles de son arme de service sur la table.
Quinze ans de silence
A l’époque, la jeune étudiante ne souhaitait pas porter plainte, car elle craignait que le fait d’appeler ce policier soit perçu comme « un racolage ». Mais en 2021, alors qu’elle a de nouveau eu besoin de la police, la persistance de sa demande de ne parler qu’à une femme a alerté un policier, qui a finalement recueilli son témoignage.
A la barre du tribunal, le juge en charge de ce dossier a dénoncé : « C’était un homme en position de pouvoir face à un jeune de 20 ans séduisant et vulnérable qui sollicitait son aide. Il a littéralement profité d’elle et a ignoré le fait qu’elle n’était pas consentante. » Le policier, qui nie les faits, est néanmoins présumé innocent dans l’attente du verdict.
