Un « poisson de l’apocalypse » très rare découvert sur une plage américaine
C’est un phénomène qui fascine les scientifiques. Un promeneur a découvert, le 6 novembre, une friandise échouée sur une plage de Grandview Beach, en Californie (États-Unis). Aussi appelé poisson ruban, cette créature des grands fonds reste très mystérieuse car impossible à observer dans son milieu naturel. Mais ce qui intrigue les spécialistes marins, ce sont les apparitions d’un total de trois spécimens ces dernières semaines dans l’État américain. Selon le Scripps Institute of Oceanography de l’Université de Californie à San Diego, seuls 22 regalecs ont été enregistrés en surface depuis 1901, relaie le Los Angeles Times .
« J’étais vraiment heureux quand je l’ai vu pour la première fois, et j’ai tout de suite su que c’était important »raconte le New York Times l’Américain qui est tombé sur le poisson ruban. Elle confie également avoir poursuivi des surfeurs qui voulaient s’emparer de l’animal.
Le plus gros poisson osseux du monde
Il faut dire que les insignes ont une apparence fascinante. Ce monstre marin, semblable à une anguille géante, peut mesurer jusqu’à 8 mètres de long et possède une immense bouche et une nageoire dorsale rouge vif. « Ce qui a de spécial chez eux, c’est que lorsqu’ils sont fraîchement morts ou sur le point de mourir et que l’on regarde leur peau, elle ressemble à un miroir »explique le professeur de sciences biologiques Paig-Tran.
Le regalec est considéré comme le plus gros poisson osseux du monde, mais on ne sait pas combien d’individus habitent les profondeurs de l’océan. « On ne sait presque rien du cycle de vie et des comportements de ces poissons »a déclaré Milton Love, chercheur biologiste à l’Institut des sciences marines de l’UC Santa Barbara.
Présage de catastrophes selon la mythologie japonaise
Les chercheurs pensent que les échouages de ce poisson pourraient être liés à des conditions météorologiques extrêmes comme les phénomènes El Niño ou La Niña. Le royal serait alors transporté plus près des côtes. Il aurait aussi pu se retrouver coincé dans un courant qui l’éloignait des profondeurs. Mais ce ne sont que des suppositions. Le poisson-ruban collecté le 6 novembre sera étudié, notamment pour clarifier le génome de l’espèce ou les polluants qu’il a pu absorber.
Mais si la série de regalecs découverte en Californie est si fascinante, c’est aussi parce que cette espèce est entourée de croyances populaires. Dans la mythologie japonaise, il est synonyme de catastrophe naturelle imminente, d’où son surnom de « poisson de l’apocalypse ». Une douzaine de regalecs se sont échoués au Japon dans les années précédant le tsunami de 2011. Ils auraient souffert des changements de courants liés à de profonds séismes. Les scientifiques ont tenté de trouver une corrélation entre les deux phénomènes, en vain. Mais la superstition autour de ces créatures persiste.