Elle fait partie des artistes qui ont tourné avec les plus grands cinéastes des années 70 et 80. Marlène Jobert a côtoyé Louis Malle, Michel Audiard, Jean-Louis Godard et Claude Chabrol… Un monde du cinéma qui est aujourd’hui le théâtre de la libération des voix des femmes, qui dénoncent le contrôle qu’exercent sur elles certains acteurs ou réalisateurs.
Interrogée à ce sujet, Marlène Jobert est revenue sur l’affaire Depardieu. Et elle donne une opinion assez à contre-courant. « Faut-il prendre une décision sans chercher à en savoir un peu plus sur ceux que l’on condamne ? On a tendance à juger et à dénoncer trop vite et, parfois, à frimer. Quel plaisir peut-on trouver à s’en prendre à quelqu’un ? Il y a, à cette époque, un plaisir dans la haine qui m’effraie et m’attriste terriblement. « , confie-t-elle.
Marlène Jobert s’exprime sur l’affaire Depardieu
Elle reconnaît cependant le mouvement #MeToo « C’est sans aucun doute un grand pas en avant. » « J’ai eu la chance de ne jamais avoir été dérangé par les réalisateurs, même à mes débuts. J’imagine facilement le profond ressentiment qui consume les victimes et détruit leur vie. », explique-t-elle à Paris Match.
Concernant Gérard Depardieu, Marlène Jobert indique l’avoir connu très jeune, dès « son premier grand rôle au cinéma dans « Pas si mal que ça » de Claude Goretta (en 1974, ndlr) » « Il n’a jamais fait le moindre geste déplacé envers qui que ce soit pendant le tournage. « , confie-t-elle.
Ses confidences sur ce terrible accident qu’elle a vécu
Dans cette interview, Marlène Jobert fait également des confidences plus personnelles, comme cet accident de voiture en plein Paris, en 1962 qui laissera des traces indélébiles. «J’avais une cicatrice de 13 centimètres sur le visage. J’ai à peine quitté la maison pendant un an pour ne pas me montrer. Heureusement, à l’époque, j’étais très amoureux de Claude Berri. Il y avait aussi un mélange de gravité et de légèreté. »confie-t-elle.
En 1976, elle rencontre un chirurgien dentiste qui va changer sa vie et avec qui elle est toujours en couple. «Chacun est un cas particulier et je n’ai pas de théorie sur l’amour. Vivre en couple demande du travail et du respect. Plus les femmes vieillissent, moins elles sont disposées à faire des concessions. Je suis attaché à ma solitude, à mon indépendance.