Une tragédie qui pourrait aggraver les tensions dans la région. Un pilote d’hélicoptère néo-zélandais a été abattu lundi 5 août par des rebelles armés en Papouasie, région indonésienne en proie à une insurrection, selon la police indonésienne. Les passagers à bord, quatre personnels de santé indonésiens et deux enfants, ont tous survécu, selon Faizal Ramadhani, chef d’une unité spéciale de police formée pour faire face aux séparatistes en Papouasie. « Nous avons eu confirmation qu’il y a eu une prise d’otage et un meurtre commis par (UN) groupe criminel armé »a-t-il déclaré.
Contacté par l’Agence France-Presse, le groupe rebelle de l’Armée de libération nationale de Papouasie occidentale (TPNPB) a déclaré n’avoir reçu aucune confirmation de la part des rebelles locaux du district d’Alama où l’incident s’est produit, mais a précisé que le pilote était entré dans une zone réglementée. « C’est une zone de conflit que nous interdisons, y compris les activités civiles. Il est interdit à quiconque d’y pénétrer. »a ajouté le porte-parole du groupe, Sebby Sambom.
Exigence d’indépendance
Cet incident survient dix-huit mois après l’enlèvement d’un autre pilote néo-zélandais, Philip Mehrtens, par des rebelles. Le pilote est depuis lors en captivité. Le groupe rebelle TPBN avait déjà exigé que l’Indonésie reconnaisse l’indépendance de la Papouasie en échange de la libération du Néo-Zélandais.
La Papouasie est une région indonésienne située à l’ouest de l’île indépendante de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Composée de six provinces, l’ancienne colonie néerlandaise a proclamé son indépendance en 1961. L’Indonésie voisine en a pris le contrôle deux ans plus tard, promettant un référendum. En 1969, un millier de Papous ont voté en faveur de l’intégration à l’Indonésie, lors d’un vote reconnu par l’Organisation des Nations unies (ONU). Ce vote est régulièrement critiqué par les séparatistes, mais Jakarta fait valoir que sa souveraineté sur la Papouasie a été établie par l’ONU.
