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(un peu) moins de voitures sur le périphérique, plus de monde dans les bus, les trams et les vélos

AMarée haute au ponton d’honneur, La Linotte s’offre au regard dans sa livrée colorée, ce mardi 16 juillet. Parti la veille des Sables-d’Olonnes, tout juste réceptionné par son armateur Bordeaux Métropole, le bateau est le premier d’une série de quatre nouvelles navettes fluviales hybrides qui, sous le nom de Bato, entreront en service à partir d’octobre. A l’enjeu, un pari notable : une offre de traversée étendue avec une liaison directe entre La Benauge et, pour la première fois en amont du pont de pierre, le port de Bègles. Du Bato à la ligne de bus express G en passant par le pont Simone-Veil et le RER métropolitain, il n’y a qu’à…

AMarée haute au ponton d’honneur, La Linotte s’offre aux regards dans sa livrée colorée, ce mardi 16 juillet. Parti la veille des Sables-d’Olonnes, tout juste réceptionné par son propriétaire Bordeaux Métropole, le bateau est le premier d’une série de quatre nouvelles navettes fluviales hybrides qui, sous le nom de Bato, entreront en service à partir d’octobre. A l’enjeu, un pari notable : une offre de traversée étendue avec une connexion directe entre La Benauge et, pour la première fois en amont du pont de pierre, le port de Bègles. De la Bato à la ligne de bus express G en passant par le pont Simone-Veil et le RER métropolitain, il n’y a qu’un pas : Bordeaux Métropole a profité de la livraison de La Linotte pour présenter un « bilan d’étape » de son « plan de mobilité » qui pèse quelque 3 milliards d’euros sur la mandature 2020-2026. Soit « 40 % de plus que sous la mandature précédente », souligne Christine Bost.

Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole, et Clément Rossignol Puech, vice-président en charge des mobilités, devant le nouveau Bato reçu mercredi 16 juillet.


Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole, et Clément Rossignol Puech, vice-président en charge des mobilités, devant le nouveau Bato reçu mercredi 16 juillet.

Claude Petit/SO

1 Les derniers chiffres

La présidente de Bordeaux Métropole a dressé les dernières tendances à l’échelle de la métropole. Points clés : 7 % de fréquentation en plus du réseau de transports en commun TBM au premier semestre 2024. Dans le même temps, le nombre d’abonnements a augmenté de 8 %, ce qui fait dire à la présidente que la hausse de la fréquentation n’est « pas conjoncturelle mais structurelle ». Christine Bost y voit même une possible illustration du « report modal » sur fond de congestion du trafic. Celui-ci reculerait légèrement au sein du périphérique : -2 % de trafic au premier trimestre 2024, par rapport au premier trimestre 2023. Le vélo continue de progresser : +7,3 % en 2023 et un réseau express qui devient une réalité à défaut d’aller plus vite : 7 kilomètres sur 275 d’ici 2030, mais « 21 kilomètres supplémentaires d’ici 2025 ». 78 % des déplacements des métropolitains font moins de 5 kilomètres et « un quart de ces déplacements se font encore en voiture ». Chaque voiture transporte en moyenne « 1,3 personne ».

2 Tram A, bus express, « un véritable phénomène de mode »

« L’essence du plan de mobilité de la Métropole, c’est l’intermodalité, c’est un tout, un grand puzzle », ajoute Clément Rossignol Puech, vice-président en charge des stratégies de mobilité. Et les élus de citer en exemple les nouvelles liaisons dans les transports en commun, entre le prolongement de la ligne A du tramway jusqu’à l’aéroport (entre 8 000 et 10 000 voyageurs par jour, au-delà des prévisions qui tablaient sur 7 000 voyageurs par jour) et la montée en puissance de la ligne G du premier bus express, lancé le 1er juillet.euh La ligne 1000 reliera la gare Saint-Jean à Saint-Aubin-de-Médoc. Elle affichait fin juin 2019 22 000 voyageurs par jour, « ce qui correspond à une hausse de fréquentation de +10% » sur le trajet des anciennes Lianes 1, 2 et 3. Un « véritable engouement », relève Christine Bost. Six autres lignes verront le jour d’ici 2027.

Et le téléphérique ?

Le projet de téléphériques suspendus au-dessus de la Garonne, qui relieraient Bordeaux aux collines de Cenon et Lormont, reste suspendu aux observations de l’Unesco. Celles-ci sont attendues « à la rentrée », indique Clément Rossignol Puech, vice-président en charge des stratégies de mobilité. Une délégation de l’organisation a été reçue il y a quelques semaines pour étudier les plans et procéder à des auditions des parties prenantes.

3 RER métropolitain : le gros morceau

Au « grand puzzle » s’ajoute le RER métropolitain, dûment labellisé « Service express régional métropolitain » (Serm) par le ministre des Transports fin juin. Un « signal très positif », appuie Christine Bost, qui se traduira, espère-t-elle, par l’octroi de subventions supplémentaires et « permettra d’intensifier les lignes en préfiguration ». Libourne-Bordeaux-Arcachon, Langon-Bordeaux-Saint-Mariens et Bordeaux/Pessac-Pointe-de-Grave cumulent 300 kilomètres de voies ferrées et 54 gares ou haltes ferroviaires à rénover. Illustration, les travaux de Médoquine, à Talence, dont la future halte ferroviaire desservira les lignes Arcachon-Libourne et Pessac-Pointe-de-Grave en septembre 2025. Bien qu’à l’ombre des trains, le volet routier du RER métropolitain s’impose : les deux premières lignes de bus express, Créon-Bordeaux (depuis 2019) et Blaye-Bordeaux (depuis janvier) accueillent respectivement 900 et 450 voyageurs par jour. Une ligne qui pourrait emprunter une voie dédiée aux transports en commun et au covoiturage sur l’A10. « L’État vient d’autoriser le concessionnaire Vinci à réaliser les études », précise Clément Rossignol Puech.

4 « Des solutions plus légères »

Au-delà des « grandes infrastructures » qui jalonnent ce plan de mobilité, Christine Bost insiste sur la nécessité de « réfléchir en permanence » à « des choses un peu plus sensibles », notamment en matière de « déplacements doux ». Peu encline, dit-elle, à voir l’agglomération « sur le podium des territoires où la circulation est mauvaise », la présidente cite en exemple « les difficultés des artisans à venir travailler dans l’agglomération » : « Il ne faut pas s’empêcher de réfléchir à des solutions plus légères » pour fluidifier le trafic.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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