« Un petit quelque chose en plus » : pourquoi avec dix millions d’entrées, le film d’Artus pourrait devenir le plus grand succès du cinéma français

Le film d’Artus « Un p’tit truc en plus » a dépassé la barre des 10 millions d’entrées, trois mois et demi après sa sortie, devenant ainsi le plus gros succès du cinéma français depuis dix ans. « Que les 10.000.000 tombent le jour de mon anniversaire, c’est tellement fou », s’est réjoui samedi l’humoriste Artus, 37 ans, réalisateur de ce succès surprise de l’année.
Le premier film d’Artus, en salles depuis le 1er mai, avait déjà réussi, après seulement un mois d’exploitation, l’exploit de devenir le plus gros succès français en salles depuis la crise sanitaire du Covid-19.

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Il s’agit désormais du 30e plus gros succès au box-office en France de tous les temps et du 12e plus gros succès du cinéma français, selon son distributeur. Pour Artus, Victor-Artus Solaro de son vrai nom, le rêve serait d’atteindre « les 11,5 millions de Corniaud » (1965), avec Bourvil et Louis de Funès. Avec ses dix millions d’entrées, le comédien a déjà réalisé une performance assez rare, surtout ces dernières années.
Au cours de la dernière décennie, les films qui ont franchi ce cap en France se comptent sur les doigts d’une main et sont principalement américains. On peut notamment citer « Avatar : La Voie de l’Eau » (2022), « Le Roi Lion » (2019), « Star Wars : Episode 7, Le Réveil de la Force » (2015) ou encore la comédie française « Qu’est-ce qu’on fait au bon Dieu ? » (2014).

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La revanche d’Artus

Ce succès a des allures de revanche pour Artus, qui a eu du mal à trouver un producteur pour financer ce premier film qui prétend rire avec les personnes handicapées et non à leurs dépens. Père et fils à l’écran, Clovis Cornillac et Artus incarnent deux escrocs à la petite semaine qui se cachent au milieu d’une colonie de vacances pour jeunes handicapés mentaux, afin d’échapper à la police. Une dizaine d’acteurs amateurs handicapés donnent la réplique au casting de professionnels.
Les associations de personnes handicapées ont salué le film, estimant qu’il offrait une vision plutôt réaliste et humaine du handicap mental, un petit « pierre » bienvenu pour tenter « d’améliorer la situation » des personnes concernées. La comédie a été vendue dans une quinzaine de pays et a été récompensée en mai au Festival de Cannes, avec l’équipe du film en montant les marches. Déjà sorti en Belgique et aux Pays-Bas, il devrait sortir sur les écrans allemands en septembre.