un petit « Concordia », un mort et six disparus, les recherches continuent à 50 m de profondeur
Un peu de « Concordia »
Les opérations de recherche, menées par des équipes de plongeurs et de pompiers de Rome, Sassari et Cagliari, se heurtent à d’importantes difficultés techniques. Luca Cari, responsable communication des pompiers, explique : « Les espaces à l’intérieur du voilier sont extrêmement restreints, ce qui complique les opérations. C’est comparable, à une échelle plus réduite, au défi posé par le naufrage du Costa Concordia. »
Les plongeurs ont très peu de temps pour explorer l’épave. En raison de la profondeur de l’épave, chaque plongée ne permet qu’une recherche limitée à 10 minutes, sachant que deux minutes sont déjà dédiées à la descente et à la remontée. L’intérieur du bateau est également encombré de meubles et de câbles électriques, qui bloquent l’accès à plusieurs zones cruciales, poursuit le quotidien transalpin.
« J’ai réussi à me relever, à sortir de cette cage »
Des survivants, encore sous le choc, ont décrit la nuit cauchemardesque qui s’est déroulée à bord du « Bayesian ». Le soir du drame, une trombe marine a frappé le voilier avec une violence inouïe, alors que la plupart des passagers dormaient paisiblement dans leurs cabines. En quelques minutes, le mât de 75 mètres de haut s’est effondré, précipitant le bateau dans une danse macabre, basculant dangereusement sur le côté, avant de finalement sombrer.
Certains passagers ont miraculeusement réussi à rejoindre le pont, mais pour beaucoup, le réveil brutal s’est transformé en piège. Plusieurs survivants se souviennent d’avoir été jetés à l’eau dans la confusion la plus totale, sans même savoir comment ils avaient réussi à échapper à la mort. D’autres, malheureusement, n’ont pas eu cette chance et sont restés coincés dans les entrailles du navire. C’est le cas de Mike Lynch et de sa fille Hannah. Son épouse, Angela Bacares, a réussi à sortir de l’eau, « j’ai réussi à remonter, à sortir de cette cage, mais sans pouvoir aider… ». James et Charlotte, eux, ont miraculeusement réussi à sauver leur fille d’un an, Sophia, qui avait disparu de la surface « pendant deux secondes »… « Je l’ai immédiatement serrée dans mes bras au milieu de la fureur des vagues », raconte sa mère. « Beaucoup hurlaient. « Heureusement, le canot de sauvetage était gonflé et 11 d’entre nous sont montés à bord », a-t-elle raconté à l’agence de presse italienne Ansa. La femme et son bébé ont été transportés à l’hôpital mais sont hors de danger.
Qui sont les autres personnes disparues ?
Outre l’Anglais Mike Lynch et sa fille, quatre autres personnes sont toujours portées disparues, dont deux citoyens américains et deux citoyens britanniques. Il s’agirait du président de la banque « Morgan Stanley International », Jonathan Bloomer, et de son épouse, mais aussi de l’avocat de Mike Lynch, Chris Morvillo, et de son épouse Nada.
