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Un petit allègement de la dette mondiale aurait un impact colossal sur l’éducation et la santé de centaines de millions de personnes



Les dépenses faramineuses engagées par de nombreux pays en développement pour rembourser leur dette entravent l’accès de millions de personnes aux besoins fondamentaux, allant de l’eau potable à l’éducation.

Un rapport publié par deux universités britanniques souligne que la réduction de ces dettes apporterait d’énormes améliorations à la vie des citoyens du monde entier.

Crise de la dette à l’horizon

L’étude a été menée par le projet Government Revenue and Development Estimations (GRADE), un projet conjoint entre l’Université de St Andrews et l’Université de Leicester. Elle met en garde contre une « crise de la dette imminente » sans « réponse mondiale coordonnée » face aux niveaux atteints par la dette, désignée par GRADE comme une « Quatrième vague de la crise mondiale de la dette »après trois crises dans les années 70, 90 puis 2000.

Cette quatrième vague est due en grande partie, selon le rapport, à la réponse des pays du Nord à la crise de 2008 et aux dépenses publiques élevées qui en ont résulté, accompagnées de taux d’intérêt bas.

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Le secteur du crédit privé s’est donc tourné vers les pays à faible revenu, pour obtenir de meilleurs retours sur investissement, comme en Afrique. Sur ce continent, « Bien que la dette en termes absolus et en pourcentage du PIB ne soit pas aussi élevée que dans d’autres régions, le remboursement de la dette est coûteux car elle est souvent due à des prêteurs extérieurs et en devises étrangères »les prêteurs étrangers détenant 40 % de cette dette.

Mais ce remboursement pose de sérieuses contraintes budgétaires pour de nombreux pays en développement. Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, 3,3 milliards de personnes, concentrées en Asie, en Océanie, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, vivent dans des pays qui dépensent plus pour rembourser leur dette que pour l’éducation et la santé. Cinquante-quatre autres pays consacrent plus de 10 % de leurs recettes publiques au remboursement de leurs emprunts.

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67 000 vies sauvées grâce à la réduction de la dette

Le rapport des deux universités a ainsi étudié la situation dans 89 pays, dont 39 où le remboursement de la dette représente 15% des recettes publiques. Il s’agit notamment du Laos avec 18%, de l’Egypte avec 22,8% et du Sri Lanka avec 30,1%.

Le rapport met en évidence trois scénarios possibles et leur impact sur les pays endettés. Si le remboursement de la dette était réduit à 5% des recettes publiques des pays concernés, 33 millions de personnes supplémentaires pourraient bénéficier d’installations sanitaires de base, soit 15,75% de celles qui n’y ont pas accès.

17 millions de personnes bénéficieraient également d’une eau propre, tandis que 5 millions d’enfants pourraient aller à l’école. 59 000 enfants et 8 000 mères pourraient également survivre. Même si le remboursement de la dette était réduit à 14 %, quelque 16 millions de personnes auraient finalement accès à des installations sanitaires de base, tandis que l’eau propre serait accessible à 7 millions de personnes supplémentaires. En outre, 2 millions d’enfants pourraient avoir accès à l’éducation.

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Même si ces améliorations de la vie quotidienne ne sont pas immédiatement applicables si le fardeau de l’emprunt est réduit, une restructuration de la dette libérerait des ressources pour de nombreux États confrontés à des difficultés budgétaires, qui pourraient être efficacement transférées vers les secteurs de l’éducation ou de la santé.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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