Elle a déjà tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises auprès de sa direction. A l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre, la prise en charge d’un patient « violent et parfois dangereux » épuise l’équipe, dans un contexte national où les services psychiatriques sont déjà à bout de souffle. Dans cet établissement, la situation s’est aggravée il y a environ un mois après un déchaînement de violences de ce patient qui a visé les soignants, rapporte Actu76.
Sept agents pour la gérer en isolement
Après cet épisode, neuf d’entre eux ont été placés en arrêt maladie et une réclamation collective a été déposée. Pour prendre en charge cette patiente, dont la violence est un des symptômes de sa maladie, cinq agents sont nécessaires, soit une équipe de sept, lorsqu’elle est placée à l’isolement. Un problème pour être disponible à tous les autres patients.
L’équipe a soumis l’idée d’un relais entre les quatre pavillons du centre Pierre Janet tous les deux mois, mais la direction estime que ce changement ne serait pas bénéfique pour le patient. Mais selon l’équipe, ce serait une bouffée d’oxygène en attendant qu’elle rejoigne une unité pour patients difficiles (UMD), pour laquelle une demande d’admission est en cours.
« On ne veut pas se débarrasser du patient mais il faut vraiment un relais et des soins adaptés », confie Julien, soignant, à Actu. Les syndicats ont adressé un courrier à l’agence régionale de santé pour souligner l’urgence du placement en UMD.