Les États-Unis ont annoncé mercredi l’inculpation de « terrorisme » d’un Pakistanais, selon eux lié à l’Iran, qui aurait fomenté l’assassinat d’un responsable américain sur leur sol pour venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe de Washington en Irak en 2020.
« Le ministère de la Justice ne soutiendra pas les tentatives de l’Iran de cibler nos responsables et de mettre en danger notre sécurité nationale. »a averti le procureur général américain Merrick Garland dans un communiqué, rendant public « Poursuites pour terrorisme et meurtre par commanditaire » contre Asif Merchant.
Le Pakistanais de 46 ans a été arrêté en juillet par des agents du FBI se faisant passer pour des tueurs à gages. Il fait déjà l’objet d’une enquête depuis août pour avoir tenté d’embaucher des tueurs à gages. « tueurs à gages » Et « a planifié le meurtre de responsables américains » aux Etats-Unis, selon le parquet fédéral de Brooklyn, New York. Sans préciser qui était visé, le ministre de la Justice a écarté en août « n’importe quel lien » entre le suspect et la tentative d’assassinat de l’ancien président Donald Trump en Pennsylvanie le 13 juillet, suite à des rumeurs d’un complot iranien.
« Étroitement lié à l’Iran »
Asif Merchant avait été arrêté la veille, le 12, juste avant de quitter les États-Unis et est considéré comme « étroitement lié à l’Iran » parce qu’il a deux familles à Téhéran et à Karachi. La représentation iranienne auprès des Nations Unies avait déclaré en août qu’elle n’avait pas « je n’ai reçu aucune information » des États-Unis mais que « Cette méthode est contraire à la politique du gouvernement iranien visant à traquer le meurtrier de Soleimani »La diplomatie pakistanaise a déclaré être en contact avec Washington pour « plus de détails ».
Pour le FBI et le ministère de la Justice, le recours à des tueurs à gages « est directement issu des méthodes iraniennes » pour « tuer des Américains aux États-Unis »L’Iran est la bête noire des États-Unis. Leurs relations diplomatiques sont rompues depuis 1980. En 2022, Téhéran avait jugé « ridicule » Les accusations de Washington selon lesquelles un membre des Gardiens de la révolution aurait comploté pour tuer John Bolton alors qu’il était conseiller à la sécurité nationale sous la présidence Trump (2017-2021). Le 3 janvier 2020, le général Soleimani, qui était l’architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient et le chef de la Force Qods chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, a été tué par une frappe de drone américain à Bagdad, en Irak.