Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait requis dix mois de prison avec sursis. Corinne M., l’opératrice de 60 ans, a également été condamnée à verser 15 000 euros à la famille de Naomi Musenga au titre des frais d’avocat.
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L’opératrice du SAMU qui s’était moquée au téléphone fin 2017 de Naomi Musenga, une femme de 22 ans décédée peu après à l’hôpital, a été reconnue coupable de non-assistance à personne en danger et condamnée à 12 mois de prison avec sursis, jeudi 4 juillet, par le tribunal correctionnel de Strasbourg (Bas-Rhin).
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait requis dix mois de prison avec sursis. Corinne M., l’opératrice de 60 ans, a également été condamnée à verser 15 000 euros à la famille de Naomi Musenga au titre des frais d’avocat. Elle a dix jours pour faire appel.
Considérant le délit de non-assistance à personne en danger « parfaitement caractérisé »la procureure, Agnès Robine, a demandé une « une sanction claire de principe, pour rappeler la loi et le devoir d’humanité de chaque citoyen ».
Déplorant une « comportement moralement et humainement inapproprié »elle a insisté sur le « négligence grave » commis par le régulateur, qui avait néanmoins un « une solide expérience » professionnelle depuis les huit années où elle occupait ce poste, après avoir été ambulancière.
« À aucun moment elle ne cherche à savoir quels sont les symptômes de Mme Musenga, même si elle lui dit qu’elle va mourir. »a souligné le magistrat. « Je ne peux pas t’aider parce que je ne sais pas ce qui ne va pas chez toi. », elle a extrait de l’enregistrement de la conversation entre la jeune femme souffrante et l’opératrice. « Cette phrase fait froid dans le dos »a souligné le procureur. « C’était l’essence même de sa mission de poser des questions aux appelants. »
« J’ose espérer que je n’entendrai plus jamais une bande-son comme celle-ci de ma vie. » a soutenu l’avocat de la famille de la victime, Jean-Christophe Coubris. « Nous avons une personne qui a échoué deux fois dans sa mission et qui, aujourd’hui encore, cherche des excuses. Nous ne lui demandons pas de faire un diagnostic, nous lui demandons de faire ce pour quoi il a été embauché : poser les bonnes questions, faire le lien et faciliter le travail de réglementation. »
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