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Un Olympique de Marseille héroïque s’impose à Lyon au terme d’un match fou

Le Marseillais Geoffrey Kondogbia (maillot orange) résiste au Lyonnais Gift Orban, au Groupama Stadium de Lyon, le 22 septembre 2024.

Frustration, colère, joie, déception, délivrance… L’Olympique de Marseille est passé par toutes les phases dimanche soir 22 septembre, mais a conclu sur l’émotion la plus forte : celle du bonheur d’avoir remporté, malgré un seul homme, un match au scénario improbable, sur la pelouse de Lyon (3-2), lors de la 5et Journée de Ligue 1.

Car cette folle rencontre a débuté par une exclusion ultra-rapide, dès la cinquième minute, celle du défenseur Leonardo Balerdi, qui a fragilisé une défense marseillaise déjà vulnérable. Le capitaine de l’OM a été sorti après ses deux seules fautes, dont une incontestable à la 15eet deuxième et l’autre obtenu grâce à l’expérience et à la malice du Lyonnais Alexandre Lacazette, qui s’est accroché au maillot de l’Argentin dès le début de l’action.

Dès lors, le choc alléchant annoncé se transforme en attaque-défense et il semble très vite impossible que l’OM tienne. Derrière partout et avec une charnière bricolée mise à la torture sur chaque ballon en profondeur, Marseille souffre terriblement avec un retourné acrobatique de Gift Orban sur la barre (10et), un face-à-face remporté par le gardien Geronimo Rulli face au Nigérian (14et) ou un sauvetage de dernière minute de Valentin Rongier après une action de Corentin Tolisso (19et).

Surtout, Rulli a repoussé un penalty de Lacazette (45+3), qui a manqué l’occasion d’inscrire son premier but de la saison. Le gardien argentin a arrêté son deuxième penalty de la saison, confirmant un certain savoir-faire argentin dans ce domaine.

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Colère face aux décisions arbitrales

Malgré ce 0-0 miraculeux à la pause, le camp provençal était en colère, après ce carton rouge rapide et ce penalty qu’ils auraient aimé voir annulé pour un hors-jeu d’Alexandre Lacazette. A la mi-temps, Mehdi Benatia, conseiller du président marseillais Pablo Longoria, est allé dire à l’arbitre Benoît Bastien tout le mal qu’il pensait de ses sifflets. « Ce n’est pas possible. Il y a trop de choses douteuses dans la première mi-temps et dans tout le match. »il l’a expliqué au micro du diffuseur DAZN.

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A la reprise, Lyon trouvait rapidement l’ouverture, grâce à une belle tête de Duje Caleta-Car, l’ancien Marseillais (1-0, 55e).et). Malgré cet avantage et la supériorité numérique, l’OL a trouvé le moyen de se mettre en danger. De manière assez irrationnelle, l’OM est revenu grâce à des joueurs oubliés, Pol Lirola et Ulisse Garcia, les héros improbables de la soirée.

Le latéral espagnol, de retour à Marseille après deux saisons de prêt sans éclat à droite et à gauche, a d’abord marqué (69et1-1), avant de servir Garcia, qui a quitté le loft marseillais il y a seulement trois semaines, pour le but du 2-1 (82et).

La joie folle de Fabrizio Ravanelli

Un autre « lofteur », Rayan Cherki, ramène alors l’OL à 2-2 dans le temps additionnel (90+3) et l’affaire semble réglée : ce match étonnant va se terminer sur ce score de parité. Mais il reste encore une petite réserve de folie côté marseillais : au coup d’envoi, l’Anglais Jonathan Rowe part seul et envoie une frappe magnifique pour tromper Lucas Perri et offrir à son équipe la plus folle des victoires (3-2, 90+5), pétrifiant le Groupama Stadium.

De quoi envoyer dans une joie folle Fabrizio Ravanelli, ancien grand attaquant de l’OM et de l’Italie et désormais ambassadeur du club phocéen, qui est venu embrasser tout le monde au coup de sifflet final, à commencer par le sélectionneur, son compatriote Roberto De Zerbi.

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« Je suis très content d’avoir vu cette mentalité, dans les duels, dans l’envie d’aller gagner à 2-2. Voir les yeux heureux de mes joueurs à la fin, c’est ça la magie du football »s’est réjoui l’entraîneur marseillais.

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« À 45% de notre potentiel »

Cette victoire de caractère permet à l’OM et ses 13 points de tenir le rythme du leader parisien, tenu en échec à Reims (1-1) samedi, et de Monaco, vainqueur dimanche après-midi au Havre (3-1). Le Paris Saint-Germain reste en tête à la différence de buts, (+13 contre +9 à l’OM et +8 à Monaco) mais ce sont les Marseillais qui réalisent l’opération la plus spectaculaire du jour, et marquent leur territoire.

« Ce ne sont que trois points, mais ils sont peut-être mémorables car nous avons battu Lyon sur leur terrain avec un homme en moins. »apprécié l’attaquant marseillais Neal Maupay.

« Nous continuons à très bien nous comporter sur le terrain et avec tout ce qui se passe en dehors, cela crée une dynamique que nous ressentons lorsque nous regardons nos matchs, a déclaré le milieu de terrain Valenton RongierIl y a encore beaucoup de choses à améliorer. Le coach dit que nous sommes à 45% de notre potentiel.

« Une honte »

De son côté, Lyon recule et n’apparaît qu’à la 14e minuteet place avec quatre points en cinq matchs. « C’est un coup dur pour le moral, a admis l’entraîneur de l’OL Pierre Sage. On ne marque pas, on redonne trois points à l’adversaire. Le scénario est fou. Si on marque en première mi-temps, on prend le dessus mentalement sur ce match. Mais l’histoire ne s’est pas écrite comme ça. »

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« C’est une hontea critiqué l’attaquant Rayan Cherki. « Ils sont réduits à dix depuis la cinquième minute. Cela fait des années que nous menons ici et nous ne cessons de reculer. Tout le temps, encore et encore. Le jeu est un jeu de passes. Nous avons eu 3 500 occasions et malgré cela, nous ne cessons de reculer. »

 » Aujourd’hui, (les Marseillais) « Ils n’avaient rien pour eux. Ils partent avec les trois points, ils se la pètent. Nous partons avec zéro point »conclut-il.

Le Monde avec l’AFP

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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