Uber, l’application VTC la plus connue, lance ce mercredi un service destiné aux adolescents. Concrètement, les adolescents de 13 à 17 ans pourront voyager grâce aux chauffeurs de la plateforme, sous (à distance) la surveillance de leurs parents. Dans 13 villes de France, dont Paris, Lyon, Marseille et Strasbourg.
Uber veut faciliter la vie des parents
Uber, qui promeut ce nouveau service, cible particulièrement les parents, qui passent plusieurs heures par semaine sur la route à accompagner, déposer ou récupérer leurs enfants en voiture. Selon une étude réalisée par l’entreprise américaine elle-même, un tiers des parents y consacrent quatre heures par semaine, tandis que la moitié seulement attend leurs enfants pendant qu’ils pratiquent une activité.
Grâce à cette nouvelle fonction, tout adolescent de 13 à 17 ans peut se rendre à son activité, dans l’une des 13 villes où le service est déployé, comme le fait tout adulte, grâce à son smartphone.
Des courses sous haute sécurité
Pour séduire le plus de parents possible, Uber communique largement sur la sécurité, principal enjeu soulevé par ce nouveau service. Car cette nouveauté s’adresse avant tout aux parents. En créant un compte familial, l’adolescent peut alors créer un profil lié. « Les tuteurs qui ajoutent un compte adolescent à leur profil familial reçoivent une notification chaque fois que leur enfant commande un trajet. Ils reçoivent également des alertes en temps réel et peuvent suivre le trajet dans l’application depuis la prise en charge jusqu’à l’arrivée à destination », explique Uber sur son site.
La marque VTC déploie également un ensemble de mesures : un adolescent doit suivre « une démarche d’initiation à la sécurité » avant sa première course, et doit surtout transmettre un code PIN unique au conducteur, indispensable pour prendre le départ de la course. «Nous mettrons toujours votre adolescent en contact avec des chauffeurs et des livreurs très appréciés. Les personnes qui conduisent avec Uber doivent d’abord passer une vérification approfondie de leurs antécédents (qu’elles doivent ensuite repasser chaque année) », assure également Uber. Tandis que les parents pourront suivre la course en direct grâce au GPS, les adolescents pourront activer l’enregistrement audio.
Une fonction qui développe et questionne
Lancée il y a un an aux Etats-Unis, au Canada et dans une douzaine de pays européens (Italie, Belgique, Espagne…), cette nouvelle fonction tend à se développer. Se pose la question du prix, à laquelle Uber répond qu’il sera identique à celui d’une course habituelle.
Malgré tous les procédés mis en avant par Uber pour rassurer la sécurité des enfants, difficile de ne pas s’étonner. Laisser un jeune de moins de 17 ans seul avec un chauffeur VTC peut toujours susciter des craintes. Enfin, le service ne s’adresse pas forcément à tout le monde en raison de son coût, et a forcément un impact sur l’environnement plus important que la mobilité douce ou les transports en commun.
