L’émir du Koweït, Mechal al-Ahmad al-Sabah, a nommé un nouveau prince héritier, Sabah al-Khaled, environ six mois après son accession au trône, a annoncé samedi 1er juin l’agence étatique Kuna. Khaled a été Premier ministre du Koweït entre 2019 et 2022 et ministre des Affaires étrangères de 2011 à 2019.
En mai, la petite monarchie du Golfe a traversé une crise politique lorsque l’émir de 83 ans, au pouvoir depuis décembre, a dissous le Parlement six semaines à peine après les élections législatives. Il a également annoncé la suspension de certains articles de la Constitution pour une durée n’excédant pas quatre ans.
L’émir du Koweït avait alors approuvé la formation d’un nouveau gouvernement, le neuvième en quatre ans et le deuxième depuis son intronisation en décembre.
Parlement influent
Contrairement aux autres monarchies de la région, le Koweït, membre de l’OPEP, dispose d’un Parlement influent, même si les clés du pouvoir restent essentiellement entre les mains de la famille au pouvoir al-Sabah. Les députés, élus pour quatre ans, disposent d’importantes prérogatives. Leurs querelles permanentes avec l’exécutif ont donné lieu à une valse des gouvernements.
Le Koweït, frontalier de l’Arabie Saoudite et de l’Irak, contient 7 % des réserves mondiales de brut. Elle possède l’un des fonds souverains les plus puissants au monde. Cependant, les crises répétées ont empêché l’adoption de réformes visant à diversifier son économie.