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Un nouveau gouvernement formé en Haïti

Afin de restaurer la sécurité et la stabilité, un nouveau gouvernement a été formé ce mardi 11 juin.

Un nouveau gouvernement a été formé mardi en Haïti, avec pour mission de tenter de rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays ravagé par la violence des gangs. Le décret nommant les membres du nouveau cabinet a été publié au Moniteur, le journal officiel haïtien, deux semaines après la nomination par le conseil présidentiel de transition d’un premier ministre par intérim, Garry Conille. Ce dernier exercera également la fonction de ministre de l’Intérieur, selon le texte. Dominique Dupuy, représentant d’Haïti auprès de l’UNESCO, est chargé des Affaires étrangères. Haïti, dans la tourmente depuis plusieurs années, finalise ses autorités de transition.

L’ancien Premier ministre Ariel Henry, nommé juste avant l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse, était très contesté. Il a accepté de démissionner le 11 mars. Le même jour, le principe de la création d’un conseil présidentiel de transition a été constaté, lors d’une rencontre entre les Haïtiens et plusieurs organisations et pays comme la Communauté des Caraïbes et les États-Unis. Ce conseil composé de neuf membres (sept avec droit de vote et deux observateurs) a été officiellement créé en avril. Son mandat doit se terminer au plus tard le 7 février 2026. Ses membres étaient chargés de nommer « rapidement » un premier ministre ainsi qu’un gouvernement « compris ».

Force multinationale

Haïti souffre d’une instabilité politique chronique depuis des décennies. Mais fin février, les gangs, dont la violence ravageait déjà des pans entiers du territoire, ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques, affirmant vouloir renverser Ariel Henry. Ariel Henry n’a donc pas pu rentrer dans son pays après un voyage à l’étranger. Son successeur Garry Conille, médecin de formation, avait déjà été premier ministre pendant une courte période en 2011-2012. Il était jusqu’à présent directeur régional de l’Unicef.

Il doit s’atteler à une tâche monumentale : tenter de sortir Haïti de sa profonde crise politique, sécuritaire et humanitaire afin d’ouvrir la voie à l’organisation d’élections – les premières depuis 2016. La capitale est aux commandes à 80 %. des bandes criminelles, accusées de nombreux abus, notamment des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements contre rançon. Le pays attend toujours l’arrivée d’un premier contingent d’une force multinationale dirigée par le Kenya.

Cette mission soutenue par l’ONU et dans laquelle les États-Unis sont très impliqués sur le plan logistique – sans toutefois fournir d’hommes – doit soutenir la police haïtienne dans la lutte contre les gangs qui terrorisent la population. Le président kenyan William Ruto a assuré dimanche que le déploiement de policiers de son pays en Haïti aurait lieu « probablement la semaine prochaine ou la prochaine ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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