Un nouveau décor, la règle de la « seconde chance »… La série veut surprendre pour la saison 14
Le tournage de la quatorzième saison de « The Voice » a débuté jeudi avec la première séance d’audition à l’aveugle. On connaît donc un peu mieux les contours que prendra cette prochaine édition du télécrochet qui sera diffusée l’année prochaine sur TF1. Si les bases de l’émission restent les mêmes (talents, coachs qui marquent les esprits sans les voir et constituent leurs équipes, et phases éliminatoires jusqu’à la finale), la production a décidé de ne pas lésiner sur les nouveautés.
Le divertissement, doté d’une longévité exceptionnelle en ces temps qui changent, doit se démarquer de « Star Academy », l’autre émission phare de la première chaîne, mais aussi veiller à ne pas devenir ennuyeux.
C’est pourquoi, outre le retour de Florent Pagny, figure appréciée du public qui a quitté son fauteuil à la fin de la saison « All Stars » en 2021 et est en rémission d’un cancer du poumon, et le maintien de Vianney, la production a souhaité de créer la surprise en recrutant Zaz et Patricia Kaas au fauteuil de coaching. Le producteur artistique en est très satisfait : « Nous avons un quatuor très cash, vrai, authentique », a-t-il déclaré à 20 minutes. Il compte sur la rareté médiatique des deux chanteurs pour attiser la curiosité des téléspectateurs.
« Faire preuve de beaucoup de talent, de diversité culturelle, musicale et vocale »
Côté talents, quelque 65 000 personnes ont déposé leur candidature et 128 ont été sélectionnées pour les auditions à l’aveugle, contre 105 la saison dernière. Une explication à cela : le nombre de programmes consacrés aux « blinds », première étape particulièrement appréciée du public, devrait être augmenté. « Nous ouvrons grand les bras, nous voulons montrer beaucoup de talent, de diversité culturelle, musicale et vocale. En mettant l’accent sur le chant car c’est « The Voice », peu importe ce qu’on en dit, il faut que ça chante ! » Et au casting, le plus jeune aura 16 ans et le plus vieux, 95 ans (un record !).
Dans les mécaniques de jeu, les « batailles croisées » et les « batailles super croisées » ne seront plus là. En revanche, une nouvelle épreuve sera introduite juste avant celle des « battles ». En quoi cela consistera-t-il ? Pascal Guix reste flou. « Nous sommes en discussions avec TF1, je vais garder ça un peu plus secret. Cela nous permettra de voir, en fonction des forces en présence, comment nous allons gérer cela. Nous sommes partis d’une idée proposée dans une version étrangère, que nous avons développée différemment, avec plus d’ambition », se limite-t-il à dire mystérieusement.
Une arène et un rattrapage
Lors des auditions à l’aveugle, les coachs pourront activer un nouveau bouton en plus du « blocage », celui de la « seconde chance ». « Cela vient du fait que, depuis plusieurs années, il y a beaucoup de frustration de la part des entraîneurs qui disent : ‘On a merdé, on n’a pas la possibilité de… On était près de retenir ce talent.’ Et on s’est dit en voyant le casting que ça valait le coup de pouvoir offrir une nouvelle opportunité à certains », raconte le producteur artistique. Concrètement, quand aucun des coachs n’aura retourné un talent, ils auront chacun l’occasion de lui donner une nouvelle chance de remonter sur scène. Le candidat en question ira ainsi travailler sur une nouvelle chanson, pour revenir la chanter plus tard, sans que les coachs en soient prévenus, en espérant que les chaises se retournent cette fois-ci.
Tout se déroule sur une nouvelle scène, qui prend la forme d’une arène avec une scène circulaire. L’inclinaison des tribunes tout autour renforce cette impression. Les fauteuils des coachs sont un peu plus proches des talents. Les « salles familiales », c’est-à-dire l’espace où les proches des participants assistent aux auditions en compagnie de l’animateur Nikos Aliagas, étaient jusqu’ici cachées en coulisses. Désormais, ils sont en hauteur, au niveau des tribunes, ce qui permettra aux accompagnateurs des candidats de suivre les performances sur écran, mais aussi en jetant un œil, en direct, sur scène. « Nous sommes au cœur du moteur. On s’est dit que tout le monde allait participer et vivre ces émotions. J’ai compris que ça se passait extrêmement bien, avec des séquences déjà très fortes. »