un nombre record de participants, des bateaux toujours plus rapides… Ce qu’il faut savoir sur le tour du monde
Les skippers de la 10e édition du Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, s’élancent dimanche pour plus de deux mois en mer.
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Le Vendée Globe revient pour sa 10ème édition. Le départ de la plus prestigieuse course au large au monde, en solitaire et sans escale, est donné dimanche 10 novembre depuis le port des Sables d’Olonne. Vainqueur il y a quatre ans, Yannick Bestaven est candidat à sa propre succession, mais nombreux sont ceux qui peuvent l’empêcher de réaliser le doublé. Avant de suivre les skippers pendant plus de deux mois, franceinfo : sport vous présente la compétition.
Un nombre record de participants, mais un seul ancien lauréat
La première édition du Vendée Globe, avec ses 13 bateaux au départ, paraît bien loin. Cette année, ils sont 40 à s’embarquer pour ce tour du monde en solo, sans escale et sans assistance. Un record. « Dans l’histoire de la course, 200 d’entre eux ont tenté de réaliser ce tour du monde en solitaire, seulement 114 l’ont terminé. Cela montre à quel point la course est extrêmement exigeante. C’est une épreuve réservée aux héros de la mer »rappelle Alain Leboeuf, président du Vendée Globe ainsi que du département Vendée.
Vainqueur de la 9e édition (2020-2021), Yannick Bestaven (Maître Coq) tentera de réaliser ce qu’aucun skipper n’a réussi jusqu’à présent : remporter la course une deuxième fois consécutive. Mais avec Charlie Dalin (Macif), Nicolas Lunven (Holcim-PRB), Jérémie Beyou (Charal) et Thomas Ruyant (Vulnérable), nombreux sont ceux qui veulent le défier pour la victoire. Six femmes sont également au départ des Sables d’Olonne avec des objectifs élevés dans cette course qui devient internationale. Pour la première fois, un Chinois, Jingkun Xu, prendra le départ du Vendée Globe.
Un itinéraire inchangé, mais de nouvelles restrictions
Depuis 35 ans, les skippers empruntent toujours le même chemin sur le Vendée Globe. Le port des Sables d’Olonne retrouve son public pour le grand départ après une édition 2020 en plein Covid-19. Les marins débuteront par la traversée du golfe de Gascogne pour entamer la descente de l’Atlantique, avec le fameux passage du pot au noir et le contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène.
Les concurrents franchiront le premier des trois caps du Vendée Globe, le cap de Bonne-Espérance, pour entrer dans l’océan Indien. Sans entrer dans la zone d’exclusion de l’Antarctique, ils atteindront ensuite le cap Leeuwin, en Australie, avant de se diriger vers l’extrême sud, sur l’océan Pacifique, avec pour objectif d’atteindre le cap Horn avant de remonter l’océan Atlantique jusqu’aux Sables d’Olonne.
Le seul changement par rapport à l’édition précédente est que les bateaux devront éviter certaines zones de protection de la biodiversité. « Il est hors de question d’imaginer des collisions avec de grands mammifères marins. Je veux que cette course soit exemplaire, qu’elle respecte cette biodiversité dont on parle tant. Le Vendée Globe y prête une attention particulière et souhaite protéger la mégafaune marine « a expliqué Alain Leboeuf. Éviter ce type de collision réduit également les risques pour les skippers.
Une première sous 70 jours de course ?
Le record d’Armel Le Cléac’h, vainqueur de la huitième édition (2016-2017) en 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes, tiendra-t-il encore quatre ans ? Lors de l’édition 2020-2021, les skippers ont souffert des mauvaises conditions météo et n’ont pas fait mieux. Avec des conditions plus favorables, et des bateaux Imoca toujours plus performants (bateaux de 18,28 m de long), le futur vainqueur pourrait établir une nouvelle référence dans l’histoire du Vendée Globe. Si ceci « ce n’est pas un objectif » pour Charlie Dalin, le skipper de MACIF estime qu’avec des conditions idéales, il serait possible de franchir la ligne d’arrivée à l’approche des 70 jours de course.
Douzième il y a quatre ans – et 100e athlète à franchir la ligne d’arrivée dans l’histoire de la course – Clarisse Crémer a battu le record féminin d’Ellen MacArthur, en 87 jours, 2 heures, 24 minutes et 25 secondes. « Je ne serais pas surpris si le record féminin était battu par l’une de nous sixexpliqua le navigateur. Mais ce n’est pas un objectif personnel. J’ai des sentiments mitigés sur ce record, car c’est un sport mixte, et ce classement féminin n’est pas officiel. »