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Un nom pompeux pour une équipe sportive


Aimez-vous la Victoire de Montréal? Moi non. Et je suis loin d’être la seule à en juger par vos réactions sur les réseaux sociaux. Ça ne marche pas du tout.

Bien que la Ligue professionnelle de hockey féminin ait accumulé de bons résultats depuis sa fondation il y a un an, elle a raté la cible dans le choix du nom de l’équipe montréalaise.

Aucune organisation sportive n’oserait se donner un tel nom.

Je ne sais pas si les joueuses, comme leurs pairs masculins, utilisent un langage grossier dans le feu de l’action. Si c’est le cas, les joueuses montréalaises n’ont pas fini de se faire marteler les oreilles par leurs adversaires lors des soirées difficiles.

Que pense Sauvageau ?

J’ai appelé la directrice générale de La Victoire, Danièle Sauvageau, pour avoir ses impressions. Je ne m’attendais pas à une réaction négative de sa part. Danièle suit la ligne du parti dans toutes les entreprises où elle est impliquée.

Et, pour ceux qui ne le sauraient pas, la LPHF est un circuit à propriétaire unique. Tout est fait et décidé dans les bureaux du groupe Mark Walter, propriétaire des très riches Dodgers de Los Angeles.

Sauvageau est conscient que le nom « Victoire » suscitera des jeux de mots dans les médias et dans le public. Les journalistes et les têtes d’affiche s’en donneront à cœur joie les soirs de défaite.

« Mais il ne faut pas s’attarder sur les 80% de personnes qui remettent en question notre façon de faire », argumente Danièle.

« Dans tout changement, il y a une période d’adaptation. »

Peut-être que le temps lui donnera raison.

Le CF de Montréal en est un exemple. Tout le monde a crié quand l’organisation de la MLS de Montréal a laissé tomber le nom « Impact ».

Mais nous nous y sommes finalement habitués.

Non consulté

Dans le cas de Victoire, Danièle Sauvageau pense que le mot est un indicateur représentatif de ce qui se passe dans le hockey à Montréal depuis plus de 100 ans.

« Le nom « Victoire » va au-delà du jeu« , elle explique

« On parle de l’histoire du hockey à Montréal. Les Canadiens n’ont pas gagné la Coupe Stanley depuis 30 ans et les partisans pleurent encore chaque défaite comme au bon vieux temps », ajoute-t-elle.

« La Ligue souhaitait un nom unificateur et unilingue français. Notre nom représente très bien ce que représente le hockey à Montréal. »

L’agence de marketing et de branding de New York embauchée par la LPHF a interviewé des fans et des joueurs pendant plusieurs mois dans le cadre de son mandat visant à nommer six équipes du circuit.

L’héritage ou la dynastie

La LPHF a insisté pour que notre équipe féminine ait un nom unilingue français, et c’est un raisonnement qui lui fait honneur. Mais elle aurait pu consulter les dirigeants de l’équipe montréalaise. Car le marché montréalais a sûrement des subtilités qui lui échappent.

Quel autre nom aurait-elle pu donner à l’équipe de Montréal ?

Ma collègue Mylène Richard a une suggestion qui me plaît.

Que pensez-vous de l’héritage ?

Ou même Dynastie ?

Dans les deux cas, cela représente bien l’histoire du hockey à Montréal.

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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