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un navire transportant une grosse cargaison explosive scruté par les Britanniques et les Français

Un cargo transportant du nitrate d’ammonium attend au milieu de la Manche un ravitaillement en carburant avant de reprendre sa route.

Un navire navigue actuellement au large du Kent, en Angleterre, chargé de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium. Le cargo battant pavillon maltais MV Ruby a quitté le port russe de Kandalaksha le 22 août. Une tempête l’a contraint à faire escale à Tromso en Norvège. Le bateau a été endommagé. Sa coque, son hélice et son gouvernail sont endommagés, même si le Ruby est jugé « en état de naviguer »selon son propriétaire.

Le MV Ruby a reçu l’ordre de appareiller le 4 septembre et voulait faire escale à Klaipeida en Lituanie, ce qui lui a été refusé. Un refus motivé par « sa cargaison »selon Algis Latakas, directeur général de l’autorité portuaire, qui a témoigné BBC . « Je soupçonne que les risques d’une catastrophe similaire à celle de Beyrouth sont relativement modestes »» a nuancé Andrea Sella, professeur de chimie à l’University College London, à nos confrères britanniques. Le port de Beyrouth a été dynamité par deux explosions le 4 août 2020, en raison du stockage de centaines de tonnes de nitrate d’ammonium, un produit utilisé à la fois pour les engrais et la fabrication d’explosifs. « C’est une bombe flottante »juge Paul Poulain, spécialiste de la gestion des risques industriels, avec BFMTV . « C’est une menace pour la sécurité maritime et les populations côtières. À mon avis, il faudra envisager de transférer de petites quantités de nitrate d’ammonium sur de petits bateaux pour minimiser les risques.il a ajouté.

Le MV Ruby a jeté l’ancre le 25 septembre à environ 15 milles au nord-est de Margate, dans le Kent, près du détroit du Pas de Calais, l’une des voies navigables les plus fréquentées au monde. Il doit être ravitaillé en mer, avant de repartir vers Marsaxlokk, Malte. Les autorités insulaires refusent cependant son accostage tant qu’il transporte sa cargaison. « On suit (le bateau, NDLR). Nous avons des liens directs avec les autorités britanniques et avec l’armateur qui nous permettraient d’intervenir extrêmement rapidement en cas de besoin.a assuré Étienne Baggio, porte-parole de la préfecture maritime de la Manche, à BFMTV.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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